Receuil
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XVII
Jeudi 26 Junidor 638 à 19h01#
Dih Vin
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Ah souvenirs souvenirs que de retrouver ses débuts dans le Role Play. Tiens, j'ai une petite idée, je vais vous les exposer, ça vous fera de la lecture, oui je sais je suis méchante, mais bon, j'aime bien exposer mes chefs-d'œuvres.Au programme, mes BG de mes personnages lorsque j'étais encore une des puissantes Erinyes, puis du divers, comme par exemple des compte rendus de contrats (confidentiel à la base) ou des RP des events prévus par les Erinyes. Bonne lecture tout le monde.

Xelor-Guilne, ou le fils d'un Dieu.


Il y a bien longtemps, en Amakna, le Dieu du temps, Xelor, décida d'explorer un endroit encore inconnu à l'époque, la montagne des Craqueleurs. Cette laborieuse épreuve n'était pas seulement déstinée à la découverte, mais aussi à la recherche du repos éternel, car les Dieux sont de plus en plus méfiants vis à vis des autres...
Xelor commence ainsi son aventure. Il traversa les grandes plaines de Cania ou Kanigrous et Blops l'acceuillirent à bras ouvert, leurs articulations toutes ankylosées par le manque d'aventuriers s'aventurant sur leur territoire. Après quelques modifications spacio-temporelles et coups de marteaux bien placés, Xelor arriva aux pieds de cette gigantesque montagne gardée farouchement par les craqueleurs des plaines. Curieusement, les monstres gardiens ne bougèrent pas un sourcil de pierres en voyant le Dieu du temps, mais l'acceuillir au lieu de ça, et lui montrèrent un escalier montant au plus haut sommet de ces montagnes. Mais cet escalier était infesté de viles crétures perfides, sournoises et fourbes, sans compter les nombreux pièges qui barraient la route de Xelor...
Après une longue ancsencion, le Dieu du temps arriva enfin au sommet...et quelle ne fut sa surprise lorsqu'il vit un Zaap particulier...rouge, avec des motifs noirs tribaux...on pouvait lire une mise en garde sur ce transporteur : "Prends Garde à la Colère Du Foux et de Sa Reine". Xelor ne prête aucune attention à ce message, et emprunta alors le zaap...
Une chaleur étoufante fut la première impression que ressentit Xelor lorqu'il arriva à desitnation. Il était dans un endroit chaud dont les murs étaient des falaises rocheuses de couleur rouge. Aucun des 12 Dieux d'amakna ne connaissait cet endroit. Xelor s'aventura au coeur de cet endroit, toujours aussi étouffant sous la chaleur des lieux. C'est alors qu'une ombre gigantesque surgie derrière le Dieu : une sorte de Renard immense, armé de crocs ne demandant qu'a etre utilisés se tenait devant Xelor. Celui-ci en déduit alors qu'il s'agissait ni plus ni moins du fameux Foux dont parlait la mise en garde. Le rugissement de la bête sortit le Dieu de ses pensées. Xelor agita alors ses mains de momie, remua le temps, et immobilisa son adversaire...
C'est alors que le Dieu perçu une présence apaisante, non loin d'ici...Il pénétra alors dans une grotte éclairé par une lumière chaleureuse. Sa course lui parut durée une éternité, mais à la vue d'une grande pièce décorée de motifs tribaux semblables a ceux du Zaap de la montagne, celui-ci en resta muet...Mais la présence ne s'était toujours pas manifestée.
Soudain, une porte s'entrouvrit, et...une magnifique femme s'avanca vers le Dieu : son regard était aussi chaud que la braise, et ses cheveux aussi rouges que des flammes...La Reine de ces lieux s'adressa alors au Dieu, et se présenta à lui : elle s'appelait Guilnéador, détentrice des flammes et de l'espoir. Elle etait Reine en ces lieux qu'elle nommait Feudala.
On raconte alors que sous le charme de cette femme, Xelor en tomba amoureux, et que par cet amour que la Reine lui rendit si bien, naquit alors un être doué de pouvoir extraordinaires, alliant flammes et maitrise du temps et des marteaux. Les deux parents ne purent choisir un nom qui lui correspondrait, aussi, ils le nommèrent de l'union de leurs noms, Xelor-Guilne.
Très vite, le tout jeune prodige apprivoisa les flammes, le temps, et la maitrise des armes de son père. Celui-ci emmenait son fils à travers Feudala, lui montrait comment malaxer le temps et le controler à sa guise, pendant que sa mère lui apprenait toute la grace du feu et de l'amour.
Xelor-Guilne, après des années de résidence au domicile de Feudala, décida, après de nombreuses disputes entre Dieux le concernant, décida de vivre seul, et de découvrir Amakna...

L'histoire raconte que Guilnéador veuille toujours sur son fils à Feudala et qu'elle attend avec imaptience le retour de son enfant, pendant que son mari lui reste sans arrêt près de celui-ci, lui prêtant main forte lors de formidables combats l'opposant parfois à des adversaires dangereux et sournois...

L'amour qui habitait Xelor-Guilne ne s'est jamais manifesté, on raconte que c'est un amour douloureux, emplis de souvenir de sa mère...qu'il n'a pas vu depuis plus d'un siècle...


"Guilne parcourait maintenant les immenses plaines de Cania. Il était agé de 26 ans, et brillait par son extraordinaire sagesse ainsi que par sa patience sans limite. Aller toujours plus vers le soleil couchant, tel était son objectif.
Après des jours de marche, et de luttes face aux Kanigrous et quelques Blops au passage, Guilne se retrouva face à l'océan. Une douce brise Xmarine lui carressait le visage momifié, mais pourtant, le vent pénétrait au plus profond de son âme.
Une étrange sensation envahit alors le jeune Xelor : une montée en puissance terrible semblait surgir du plus profond de la mer...ou plutôt...de l'horizon lointain de l'océan...Un rugissement bestial semblait sortir des entrailles d'un monstre maléfique...Guilne décida d'aller y jeter un coup d'oeil.
Il prit alors la direction du Sud, tout en longeant la côte. Soudain, une forme étrange fit son apparation au loin : a quelques mètres se tenait un bateau. Son propriétaire expliqua a Guilne qu'il pouvait l'emmener sur une ile encore inconnue des héros qui foulent cette terre. Xelor n'hésita pas une seconde, il paya le marin, et embarqua. Quelques heures plus tard, il foulait cette île mystérieuse.
Les évènements qui s'y produirent s'enchainèrent trop cite pour que le Xelor puisse comprendre ce qui lui arrivait. A peine avait-il fait trois pas, que le marin avait disparu...Lorsqu'il se retourna pour contempler l'île, Guilne fut pris d'un vertige, et perdit connaissance. Au moment où il se réveilla, il se tenait sur un trône d'or. Une coiffe ornait sa tête, et une magnifique cape était attachée dans son dos. Très vite, le Xelor comprit qu'il était devenu le gouvernant de cette île où tant de secrets résident encore aujourd'hui.
De nos jours, Guilne est un Erinyes acquérit, ayant pour nom de code Minotot, en l'honneur de cette île où le rugissement de la bête retentit encore et toujours...
Seulement, malgré son statut d'Erinyes, celui-ci ne se montre rpesque jamais, se terrant auprès de la bête monstrueuse du labyrinthe. Il informe toujours ses compagnons de sa venue, mais celles-ci n'apparaissent que lorsqu'il faut de l'animation dans les évènements préparés par les mercenaires...

N'oubliez pas, Minotot sommeille toujours, et garde un oeil attentif sur la situation...



Message édité par XVII Jeudi 26 Junidor 638 à 19h13.
XVII
Jeudi 26 Junidor 638 à 19h02#
Dih Vin
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RP Ouvert, La déchéance d’un souvenir.

[Petites explications. Comme indiqué, RP ouvert, qui s'était tenu il y a environ 1 an sur le forum Erinyes. Donc, y'a pas que moi qui parle. Si vous me cherchez, je suis celle qui parle à la première personne, et qui concerne donc le personnage de Lii'Ya.]



Plus loin en contrebas, on pouvait voir Astrub. Active, emplit de discussions, elle n'avait pas changé depuis les quelques mois qui avaient passé. J'osais regarder un peu plus haut que le fameux Zaap, lieu de rencontres et de trocs. Elle était toujours là. La fière mansarde qui avait su m'accueillir. Mais je lui trouvais quelque chose de changé. L'aspect était le même, mais pas son âme. Un évènement important venait d'avoir lieu sans nul doute.
Soupirant, je me reculait de l'espace de vue du Royaume Céleste de Crâ. Curieusement, celle-ci m'observait depuis de longues minutes. Me voyant noyée dans mon désespoir, elle s'approcha de moi : "Je sais que c'est dur pour toi. J'ai été mise au courant. Des choses ont beaucoup changé. Tu devrais y aller."
Je baissais la tête. Retourner là-bas. Retourner dans mon ancien chez moi. Retourner là où rien ne sera plus comme avant. Je ne pouvais toujours pas admettre ce fait. mais pourtant, il fallait que j'y aille, quel qu'en soit le prix à payer. Assumant mes futures souffrances, je confirmais à Crâ mon souhait de vouloir me rendre dans la Maison Erinyes.
Ma Déesse commença à réciter une multitude de paroles anciennes. Mon corps perdait son immortalité. Je ne redevenais que la simple Lii'Ya, la Crâ du Désespoir. Me souhaitant un bon voyage, Crâ m'envoya aux portes de la Maison par une formule qui m'était inconnue. Au passage, elle m'avait prévenu que lorsque j'en aurais fini, je n'aurais qu'à la prévenir en tirant une flèche au centre du Soleil. Du moins, cette façon de parler indiquait bien ce qu'elle souhaitait dire, et j'ouvris les yeux.
Rien n'a changé en aspect. Tout est encore là. Mais l'âme de ce lieu a disparu. Elle a été remplacée, il y a de cela peu de temps. L'accès au sous-sol toujours condamné, la porte toujours usée, les fenêtres éternellement poussiéreuse. Rien n'avait changé. Rien n'a changé. Rien ne changera en aspect.

Prends ton courage pauvre folle. Pousse cette porte.

Me parlant à moi même, je fis avancer mon corps vers cette porte. Mon bras s'avança vers la poignée, afin de permettre à ma main de la saisir. Goutant pour la première fois au sentiment de peur, je pris ma respiration une dernière fois, en j'entrais dans cette nouvelle Maison...

SPLOOOOCH

Bienvenue parmi nous Lucky!!!!

Une tomate tout à fait bannale, d'un rouge sang assez flashant entamait sa chute attirée inéluctablement vers le plancher insouciant des méfaits que son bois peut subir par cette chute. Pourtant, à l'instant t=0 du moment où Ta'Veren hurlait à cœur ouvert, exactement 13 tomates, 2 bananes, 36 gouttes de bières, 2 plumes de tofu et un éphémère chacha volaient dans l'étroite salle de rassemblement de la demeure. Est ce de la chance? plutôt une défavorable propabilité qui fit que seulement 12 tomates s'écrasèrent au sol tandis que la dernière finit sa route plus haut, des pieds... non encore plus haut, une ventre, une poitrine, une tête!!! Le silence de surprise précédent un joyeux fou rire laissa la porte se toquer contre le mur dans un bruit sourd...

Recouvert de reste de tomate dégoulinant langoureusement le long du coup de la craette, le visage de cette dernière restait indiscernable... Cependant, l'ignorance des quelques fêtard présents ne dura qu'un bref laps de temps, temps nécessaire à Gaston pour déguster la seule tomate écrasée n'ayant pas été salie par la poussière et autre saletés du plancher. Lorsqu'une bave transparente eu remplacée la tomate, les plus anciens reconnurent assez rapidement leur ancienne compagnon Lii-Ya.

Eh!!! Lii, viens faire la fête avec nous!!! Je te sors une bière!

Prenant un verre dans un placard, Tav' commença à le remplir quand soudain il s'arréta...

Lii? Mais ... Que nous vaut la plaisir de te voir ici parmi nous?

Je déteste les tomates. Depuis ma création, ces misérables formes rouges remplies de jus horrible et d'un goût atroce m'avaient toujours fait fuir. Pire encore, savoir que je suis recouverte de jus et de bouts de peaux de tomate me donnait envie de vomir.
Je ne sais si ce geste fut prémédité, mais à l'entente de ce nom, Lucky, qui m'était inconnu lorsque j'ai reçu cette tomate. Apparemment, l'ambiance enfantine s'est conservée durant mon absence. Je pouvais voir Tav' aussi espiègle que jamais, et tous les autres, qui riaient de bon cœur en voyant ma figure recouverte de tomate. Je hais les tomates.
Mais avant que tous ne se rendent compte que je n'étais pas la personne attendue, j'ai pu déceler quelque chose de nouveau. Pas dans l'aspect, mais dans l'âme. Mon monologue, mes interrogations, mes craintes se confirmaient. L'âme de cette maison a changé en profondeur. Mais quoi exactement...quoi...

Tant de questions, si peu de réponses.


Réalisant que le jus de tomate avait conservé au fil des années son goût atrocement abominable, je revins temporairement à mes esprits.. Je porte les tomates en maladie, je hais les tomates, et je crois même que les tomates me détestent. M'essuyant correctement le visage, j'examinais plus attentivement la pièce, et tentait de trouver ce qui n'allait pas. Je m'attardais sur chaque détails. Mais rien. Rien n'a changé. tout est encore là. La poussière, le tapis, le comptoir, la cage, l'escalier. Non. Je cherche au mauvais endroit. Je fais fausse route. l faut que je suives mes craintes. Il faut que je trouve la source au sein même de la nouvelle âme de la Maison.
Je me sentais mal. Une sensation d'une ombre me guettant pesait sur moi. Je sentais quelque chose de mal. Une chose vile et sournoise, malhonnête et surement fourbe. Mais quelle était donc cette ombre...

Une présence maléfique règne désormais. La Maison a mal. Elle a terriblement mal. Il faut que je la trouve, que je la combatte, avant qu'il ne soit trop tard, pensais-je.

Je considérais chaque personne présente dans cette pièce. Elles étaient toutes étonnées apparemment de me voir. Mon esprit me torturait. je crois que je ressens quelque chose de nouveau. J'ai pu gouter à la peur il y a peu, je crois que je goute maintenant à l'affection...

C'est pas bientot fini ces distractions incarnamiennes pourraves ? On passe pour quoi vraiment...

Le Iop avait bondi du premier étage, assénant par la même un violent coup de pied a un apprenti jouant de la flûte. Se rétablissant avec agilité, il toisa Tav' et Lii'Ya. Il s'épousseta legerement, et, d'un soupir, alla se verser a boire.

Vous vous rendez compte de ce pour quoi on passe ? On passe pour une bande de trous a biere insatiables doublés d'une bande d'abrutis qui se rejouissent vite. Ca n'attire ni les clients, ni les kamas. Juste les railleries et les emmerdes.

Il s'avança vers Lii'ya. La regardant dans les yeux, il se para d'un sourire narquois et ironique au possible

Oui, nous aussi on va bien, et toi ma poule ? T'as fait un bon voyage ?

Sans se soucier d'une réponse qui paraissait evidente dans sa négation, il remonta a moitié l'escalier. Avant de se retourner, il leva le bras

A la moindre note de musique d'un instrument mal accordé, ou a la moindre parcelle de nourriture volant dans ma direction, ou non, ce sera une distribution de baffes générale. Surtout pour toi, Initié Tav'

Je fixais Eorh avec plus de mépris qu'à l'ordinaire. Tandis qu'il montait l'escalier, je ne pouvais m'empêcher d'avoir un sentiment d'amertume par rapport à ce que cet individu venait de dire. "Quel ingrat" me dis-je.

Mais au moins, j'étais contente. Lui non plus n'avait pas changé. Cela me rassurait. Mais ce poids ténébreux me faisait de plus en plus souffrir.

Plus je prends du recul, et plus je me dis que cette Maison et moi avons un lien qui nous unit. Un lien indestructible...

Lorsqu'Eorh finit de remonter les escaliers, je me suis approché des Erinyes qui m'ont accueilli. Je leur souriais, et je me sentais heureuse d'être auprès d'eux.

Ex-Compagnons, je vous suis reconnaissante de votre accueil. Mais ce n'est pas un vent de bonheur qui me fait pousser votre porte aujourd'hui. Je suis descendu du Royaume de Crâ pour mener une enquête. Une enquête de la plus haute importance à mes yeux. J'espère que vous me comprendrez, j'ai besoin de mener mon enquête en ces lieux. Votre présence m'apaisera, je l'espère..., leur dis-je.

Vous vous rendez compte de ce pour quoi on passe ? On passe pour une bande de trous a biere insatiables doublés d'une bande d'abrutis qui se rejouissent vite.

« J’espère qu’il se rentre dans le tas… Parce qu’il est loin d’être innocent niveau massacre de bouteille… »

Avec un soupir, la sacrieuse se décida à lever les yeux d’une épaisse liasse de paperasse qu’elle tenait sur ses genoux. Assise en tailleur à l’écart de la petite sauterie improvisée, juste sous la fenêtre la plus éloignée de la porte et du bazar ambiant, elle semblait à des lieues de la joie de vivre que dégageaient les autres mercenaires présents. A vrai dire, elle détonnait même carrément. Bien plus sombre qu’à son habitude, dépenaillée, elle était loin la Khyrra flamboyante des derniers mois. Oubliés la voyante mais si classe tenue cérémoniale et l’interminable sabre sanglant, ils avaient fait place à un équipement vétuste bien peu dignes de la guerrière. Ses yeux dépourvus d’iris semblaient encore plus vides qu’auparavant, tandis que sa peau accusait encore les dernières traces de blessures récentes.

Sans rien dire, elle suivit le iop du regard jusqu’à ce qu’il retourne à d’autres occupations, puis reporta son attention sur la nouvelle venue, sans se préoccuper des mercenaires qui reprenaient leurs festivités. Depuis quelques semaines déjà, elle marquait une distance et une réserve certaine envers le clan, pas un désintéressement, mais elle tenait simplement à ne plus être au centre de tout. La lassitude se lisait sur son visage, la lassitude, une grande fatigue et beaucoup de désillusion. Du renoncement également. En un mot, la sacrieuse était abattue, les choses avaient trop mal tourné pour elle et sans qu’elle ne puisse y faire grand-chose, à son grand dépit. Seule une rage soigneusement dissimulée, un feu ardent et dévorant l’empêchait de lâcher totalement prise, une motivation bien plus puissante que l’argent : la vengeance. Une vengeance multiple qu’elle espérait savoureuse et sanglante à souhait.

Mais pour l’instant, revenons à notre visiteuse. Khyrra marqua un temps d’arrêt à sa vue. Elle hésita quelques secondes, cherchant une quelconque logique aussi stupide qu’elle puisse être à la présence de cette personne. Finalement, à gestes lents, elle repoussa ses papiers et les déposa sur le sol. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle se relevait et époussetait ses vêtements défraîchis.

- Alors comme ça, tu n’as pas pu t’empêcher de revenir faire un tour… Viens-tu contempler la décadence actuelle ou es-tu de retour pour achever un agonisant ?

Tout ceci n’avait été prononcé qu’à voix basse, mais Khyrra savait pertinemment que Lii’Ya avait parfaitement entendu et saisi la teneur du message. Elle ne bougea pas, estimant que ça n’était pas à elle de faire le premier pas, bien qu’elle soit satisfaite au fond de revoir la craette.

Je ne m'étais jamais sentie aussi soulagée depuis son retour au Royaume de Crâ. La personne que je souhaitais le plus voir se tenait devant moi, et cela me réchauffait l'esprit. De plus, elle aussi apparemment ressentait les mêmes choses que moi, elle l'avait vu aussi. Elle l'a vécu...

Je ne peux achever l'agonisant actuel. Cela irait contre ma volonté de vouloir détruire ce qui m'est le plus cher à mon cœur. Mais pourtant, ce que tu a pu dire , tout ceci se complète, en un certains sens. La décadence, l'agonie...
Un douleur s'inscrivit dans mon âme. Mais il fallait que je prononce ces paroles.
Ce n'est que la réalité, aussi dure soit-elle à admettre...


Mon cœur venait d'être touché de plein fouet. Je ne pouvais pas...je ne pouvais pas accepter cette nouvelle vision, dimension. J'ai du me rendre à l'évidence, je ne peux pas en faire autrement. Mais je ne pouvais pas en rester là. Mon véritable but, ma mission, mon objectif réel est de déceler ce mal, de soulager la Maison, qu'elle retrouve son aspect d'origine, qu'elle soit aussi forte qu'avant.
Je considérais Khyrra. Puis je fermais les yeux, et activais mon don formidable, et discret. Par téléphatie, je contactais mon ex-compagnon.

Il faut que l'on puisse mettre les choses au clair. J'ai besoin de mener une enquête solide, efficace, et concluante. J'ai la très nette impression que nous nous comprenons sur le sujet, aussi, j'espère que tu seras de la partie. je ne penses pas pouvoir m'en sortir seule, j'ai besoin une fois encore, de ton aide...


Message édité par XVII Jeudi 26 Junidor 638 à 19h12.
XVII
Jeudi 26 Junidor 638 à 19h04#
Dih Vin
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L’apprentissage.


L'aube approchait. Lii'Ya se tenait droite, sur un rocher surplombant la falaise. Jamais elle ne put repenser une seule fois à son passé. Jamais elle ne put revenir aux choses qui lui étaient chères à son coeur, car toutes traces de celles-ci avaient disparues. Sa vie n'est voué qu'au présent. Le futur, elle n'y penses pas. Non pas parce qu'elle ne peut pas, mais par ce qu'elle ne le souhaite pas. Trop d'évènements peuvent ainsi troubler les projets de l'avenir.
Le seules souvenirs de son supplice à vivre ici furent les leçons d'apprentissage au combat rapproché, et aux leçons morales de son Maître. Maître qui d'ailleurs, n'a jamais dévoilé son identité, même avant de mourir. Elle ne connaissait pas son identité, mais celui-ci lui ressemblait quasiment en tout point : pas de passé, pas d'avenir, pas de famille, à la différence que le Maître était lui emplit d'une immense sagesse, et d'une force à combattre les tortures que la vieillesse lui infligeaient. De toutes les personnes qu'elle put rencontrer, il était la personne la plus honorable qu'il eut existé. Simple d'espirt, mais d'une politique d'acier, sous son aile, elle n'avait vu le jour qu'une seule fois pendant dix longues années vouées à l'apprentissage. Dans une grotte sombre, elle s'entrainait chaque jour en sa compagnie. Les armes, le corps à corps, l'écriture, la lecture, les morales, tout ceci lui étaient appris, et elle sentait une pointe de satisfaction dans le comportement de son mentor.
Malheureusement, les péripéties de la vie infligent de cruels évènements. Un soir de pleine lune, des brigands en nombre vinrent piller le village voisin. Alerté par les cris des innocents, Lii'ya et son Maître s'étaient précipités à leur secours. Les idéaux de chacun et surtout les principes les obligeaient à les défendre. C'était d'ailleurs, la seule sortie qui avait été permis à la jeune femme. Après s'être armé convenablement, ils sortirent et contemplèrent le triste spectacle qui s'offrait devant eux. Le village situé à seulement un kilomètre de la grotte flambait. Les flammes animaient le ciel noir scintillant de douces formes colorées. Lii'ya contempla cet étrange ballet, et elle put enfin sentir la douce caresse du vent sur son visage. Mais chaque plaisir a sa fin. Criant son nom, le Maître ramena Lii'ya à la dure réalité de la situation. Plus bas, sur le sol, elle aperçut les cadavres de ces femmes, de ces enfants, de ces hommes, défendant chèrement la vie de leur famille. Tous avaient été massacrés, sans distinction. Une rage envahit le corps de la jeune femme, et une fore monstrueuse la poussa à aller croiser le fer avec les criminels en contre-bas. Ils riaient de bon coeur, en trainant des prisonniers, ou en leur coupant la tête, et se les passant. Ces hommes étaient voués à mourir selon Lii'Ya.
Sans prévenir son Maître, elle se précipita sur le village. Elle courait, criait, pleurait. Jamais elle n'avait gouter à ce doux sentiment qu'est la vengeance. Saisissant son sabre, elle le sortit du fourreau, et le faisait tournoyer au dessus de sa tête, hurlant à en perdre la voix. Les bandits, alertés par les cris stridants, rièrent en apercevant la pauvre folle courant dans leur direction. Que pouvait une simple femme armée d'un long couteau face à des hommes entrainés et élevés à tuer ? La réponse à cette question fut bvite apportée. D'un saut agile, Lii'ya s'éleva dans les airs, et abbatit son sabre sur la tête du misérable le plus proche. La tête de celui-ci se fendit en deux sur la longeur, et le sang éclaboussa la tunique blanche de la jeune femme, lui donnant presque des allures de boucher. Dans un sursaut d'effroi, voyant que cette folle savait se battre, les bandits crièrent en choeur pour se donner du courage, et allèrent au combat. La vitcoire, ils y croyaient tous, mais c'était sans compter les prouesses de Lii'Ya, après 9 longues années de servitude aux arts de la guerre, de la tuerie. L'un après l'autre, ils tombaient. La tête tranchée, le corps coupé en deux, le bras retiré, une jambe sectionnée, tous succombianet aux coups meurtriers du sabre de la jeune guerrière. L'un des brigands se permit un espor de la toucher, mais fut coupé dans son élan. Un second sabre le transperça au ventre. Ressortant du corps, la lame fit un mouvement sur le côté plus haut, et l'on vit la tête du malheureux tomber à terre. Le Maître venait épauler son élève, quelque fut la fin.
L'affrontement dura au moins trois bonnes heures. Les rangs ennemis se vidaiet aussi vite que le sang des corps des tués, s'écoulant lentement des lames tueuses des deux vengeurs, épaulés par les survivants du village. Malheureusement, ceux-ci ne firent pas long feu face à la rude expérience des criminels, et les villageois courageux tombèrent à leur tour venant aux côtés des bandits tombés au combat. Lii'ya et son Maître tenaient toujours bon, et tranchaient encore et encore les membres de leurs ennemis. Mais la fatigue se faisait sentir sur le visage des deux guerriers, et malgré leurs fougues et bravoures, ils venaient à baisser leur garde de temps à autres. Le coup vint sansprévenir. Une large épée sectionna les jambes du Maître. Hurlant de douleur, il s'écroula à terre. Les bandits, profitant de l'opportunité, se précipitèrent sur lui, armes levées vers le ciel. Tous abattirent celles-ci simultanèment, dans un fracas terrible, soulevant même la poussière du sol. Figés, ils attendaient de voir le cadavre. Leur déception fut à son maximum lorsqu'ils ne virent que que la terre remuée de coups d'épées rageurs. Le corps avait disparu. Mais ils n'eurent pas la chance de se demander où celui-ci se trouvait. La lame redoutable de Lii'ya vint trancher tour à tour les têtes des assaillants. Celles-ci tombèrent à terre dans un résonnement effroyable, mais aucun sentiments de frustration, d'horreur ne venaient à perturber le massacre engandré par la jeune femme. Elle voulait les voir tous tomber, tous. Elle donna un rapide coup d'oeil derrière elle. Son Maître se tenait au sol, gisant la tête entre ses bras. Dans un dernier effort, il put user de sa technique de téléportation. Cette technique redoutable, Lii'ya ne put jamais la maîtriser. Elle consistait à faire agir les forces élémentaires pour disparaître un moment, et reparaître à un autre endroit ensuite. Cette technique demandait un effort surhumain, et le Maître en avait usé quand bien même celui-ci avait combattu de toutes ses forces pendant trois longues heures, et amputé des deux jambes. Lii'ya ne pouvait que l'admirer, mais cette admiration fut stoppée nette par le tranchant d'une lame lui entaillant l'épaule gauche. Dans un hurlement de douleur et de colère, elle repéra le coupable, et croisa le fer avec celui-ci. Il semblait beaucoup plus entrainés au combat que ces misérables qu'elle avait du combattre auparavant. Il se défendait très bien, et ses coups, animés par une force incroyable, faisaient reculer le jeune femme. L'épée monstrueuse s'enterrait dans la terre à chaque coup manqué, mais en ressortait immédiatement, soulevant des mottes incroyablements poussiéreuses. La nuit et la poussière, ça n'était pas des conditions correctes de combat. Mais Lii'ya persistait...

XVII
Jeudi 26 Junidor 638 à 19h05#
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Compte rendu RP :

Premier contrat :

Ou peut-il bien être...
Je me posais cette question depuis 3 jours déjà. Je le cherchais, mais jamais je ne le trouvais. On aurait dit une sorte de fumée qu'on ne peut ni voir ni respirer. Cette homme était un vrai pro de la cachette.

Je patrouillais donc dans la cité de Bonta. Soulasylum venait de me prévenir que l'une des personnes sous contrat venait de voler son amie. Malheureusement, le coupable s'était en allé, et demeurait introuvable. Aussi, je déclenche pour la èniéme fois mes parchemins de recherches.

Un sourire s'afficha sur mes lèvres. Je venais de trouver ma proie. Je sortit ma carte et le localisa. Il se trouvait à la Statue du Dieu Sadida, une zone où il me serait compliquer de remplir ma tâche.
J'ai donc emprunté le Zaap, et je me suis postée devant lui. Il ne bougeait pas, et ne portait aucun équipement.

Exactement comme on me l'avais décris, dis-je à voix basse.

Seulement, ma satisfaction fut voilée par la déception. Je ne savais que faire pour accomplir mon dur travail. Aussi, j'ai contacté les Ladderiens afin qu'ils me fournissent informations sur ce mystérieux personnage. On me dit qu'il était Maître Boulanger, une aubaine. J'agis donc avec la ruse, et me poste devant l'atelier des boulangers à Astrub. A ce moment précis, j'ai interpelé ma cible, me faisant passer pour un client demandant de l'aide en ce qui concerne la fabrication de pains. Fort heureusement, celui-ci accepte, et se dirige à son tour vers l'atelier.

A son arrivée, je revêtis ma toge noir, et saute sur le Iop désoeuvré. Curiseuement, celui-ci ne réagit pas mal, et au contraire, m'annonce que ce n'est pas grave que je doive le tuer. S'en suit le combat, qui fut très court d'ailleurs, et non pontucé par des échanges de paroles, puisque ma cible abandonna le combat, et se mit à fuir.

Satisfaite, je lècha le bout de mes dagues comme à mon habitude, par contre, elles n'avaient pas servis ce soir la :

C'est dommage...j'aurais bien voulu goûter au sang de cibles que je suis chargée d'exécuter...

Deuxième contrat :

Deux jours...

Cela faisait deux jours que je n'avais cessé de traquer mon homme jusqu'a ce que mes parchemins m'indiquent qu'il était sorti de la cité Blanche, et courait dans les plaines de Cania.
Une course poursuite débuta alors, et se fini aux bords des Plaines Rocheuses, lorsque ma mystérieuse proie croisa le fer amicalement avec un inconnu.
Je pris alors mon mal en patience, et attendis l'issue du combat.
Au moment où ma tête tombait de fatigue, après ces heures de traque sans sommeil, le voilà qui se tient devant moi.

Très vite, je le provoque en duel, carressant mes dagues, sure de mon coup.
Mais mes espoirs de victoire et de succès furent vite effacés lorsqu'un disciple de Xelor, de cercle 142, rejoignit ma cible.
Prise de panique, je ne sus quoi faire, mais il était trop tard. La mort m'attendait à l'issue de ce combat.

Je jetai un regard froid au Xelor, quand celui-ci me dit :

_ Cette homme est une de mes enveloppes charnelles, jamais tu ne pourras le détruire tant que je serais vivant
_ Tu ne paies rien pour attendre, lui dis-je alors. Tu vas payer pour tous ceux que tu as lachement volés, et pour cet affront que tu donnes ici même !

Le combat commença, ponctué par la mort rapide du Sacrieur. Maintenant, les choses sérieuses commençaient...
Je m'avouais vaincue d'avance face à cet homme, lâche et fourbe, mais je ne renonçai pas à cette lueur d'espoir que j'avais en moi. Les combat fut plein d'aléas, et la chance tournait des deux côtés des combattants. Mais je dus m'incliner face à un adversaire trop fort pour moi, et m'abandonna à mon désespoir de honte en mangeant un bon pain aux céréales.

Je foullais dans mon sac, et vis un dernier parchemin de recherches au nom de Fireman. Ma main tremblait de fureur et de vengeance, et je l'ouvris pour le consulter.
Mon sourire de satisfaction apparut comme à son habitude sur mon visage, et mes mains carressèrent une fois de plus ma paire de dagues. Il était seul cette fois-ci, j'en étais certaine.

Ma prémonition se confirma lorsque j'arrivai à sa hauteur. Il ne bougea pas, à ma grande surprise. Je saisis alors mes dagues, et me suis ruée sur lui. Curieusement, il ne semblait manifester aucune résistance, et son enveloppe de Xelor n'était pas présente. L'issue du combat était déterminée d'avance.
A mes interpellations je ne reçus de réponse, et il me suffit de tirer ue seule et unique flèche pour éliminer ma cible.

Le combat terminé, malgré ma joie, une pointe de tristesse apparut. Je n'avais toujours pas gouté au sang d'une victime, puisque mes fidèles dagues ne m'ont été d'aucun recours lors de mes affrontements.

Je repris tranquillement ma route, sans oublier de passer par la Maison Erinyes, afin de toucher ce qui m'était dut pour ce contrat, et disparu comme toujours, en attente d'autres services à offrir.



Message édité par XVII Jeudi 26 Junidor 638 à 19h06.
XVII
Jeudi 26 Junidor 638 à 19h07#
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Hors ligne
La dernière ombre d’une Erinyes.


L’obscurité avait plongé la maison dans une extrême
noirceur. Les bougies s’étaient éteintes depuis longtemps, et seule la lumière
complice de la Lune éclairait la pièce. Les Erinyes de garde dormaient à poings
fermés à l’étage, et l’on pouvait même les entendre ronfler.


Une douce brise fit frémir les lustres au plafond, et une
douce mélopée s’en échappait. Une ombre, accroupie apparût sans bruit, au
centre de la salle. La lumière Lunaire faisait miroiter d’éclat les yeux
d’émeraudes qui se dessinaient dans la pénombre. Ils semblaient tristes, et
emplis d’émotions douloureuses. L’intrus se dirigea vers les registres affichés
au mur. Dissimulée comme à son habitude par sa capuche de velours, Lii’Ya
sourit en regardant les portraits de ses camarades. Elle saisit quelques
dossiers, les feuilleta un instant, puis les reposa, avec une grande lassitude.
Se dirigeant vers le mur où sont affichés les demandes de clients, un
grincement se fit entendre. Curieusement, Lii’Ya ne bougea pas, et resta
immobile, attendant la nouvelle venue.


_ Tu ne dors toujours pas ?


_ La tristesse empêche le sommeil, Khyrra…


_ Tu ne devrais pas venir ici, dit la disciple de Sacrieur
en terminant de descendre l’escalier


_ Je ne pouvais partir sans dire un dernier adieu à
ma…famille, répondit Lii, ôtant sa capuche et souriant à son amie. Je dois
aussi te donner quelques petites bricoles, si j’ai bonne mémoire, continua la
Crâtte.


Elle fouilla l’intérieur de son manteau, et en sortit un
chapeau de paille, et une clef rouillée. Les tendantt à Khyrra, celle-ci fixe
Lii dans les yeux, refusant ce qu’on lui offrait


_ N’as-tu rien oublié ? demanda-t-elle, perplexe


_ Si, je crois que si…


Alors, la terrible Crâtte mit de côté sa fierté, et retira
son unique vêtement, qu’était son manteau. Des formes magnifiques laissaient
place à un revêtement sombre de velours, et une poitrine opulente, qui suscita
bien des conflits de beauté avec son amie, apparut, seulement cachée par
l’extrême finesse d’un soutien-gorge vert. Dans son dos, une paire d’ailes de
bois, et quelques dagues accrochées à celle-ci lui donnait la sensation qu’elle
allait s’envoler. D’un geste souple et mesuré, elle arracha vivement le bois de
sa peau, et les quelques attaches de métal froid quittèrent la peau laiteuse de
la Crâtte, laissant des traînées de sang colorer un blanc d’un éclat aussi beau
que la Lune. Insensible à la douleur, Lii’Ya se rhabilla, et tendit
l’enchevêtrement de bois et de clous à son supérieure. Khyrra contempla
tristement ce qui Lii’Ya lui tendait une fois de plus. Elle saisit la marque de
l’Erinyes que portent chaques Mercenaires, serra les ailes, puis les jeta loin,
dans un coin sombre de la pièce. Accablée par le départ de son amie, elle se
laisse tomber à terre, et se permit de dévoiler le côté sensible qu’elle portait
au plus profond d’elle-même, en pleurant. La Crâtte alla réconforter la
Sacrieuse, et l’enlaça. Elles restèrent ainsi pendant des longues minutes, à
regarder l’éclat de la Lune, et les quelques étoiles qu’elles apercevaient par
les fenêtres.


Mais le bruit d’un Erinyes se levant ecourta ces dernières
effusions. Khyrra se ressaisit, et se releva. D’un mouvement du poignet, elle
s’essuya ses joues humides, et aida Lii à se redresser.


_ Reviens nous voir un jour.


_ J’essaierais de demander à Crâ de m’accorder cette faveur.


_ Tu retournes voir ta Déesse ?


_ Oui, ce corps que tu vois, c’est elle qui l’a
confectionné. Après que Xafari, mon ancien réceptacle eut trouvée la mort, je
n’avais plus d’enveloppe charnelle, et était redevenue un Esprit. C’est pour cette
raison que je suis allé demander à Crâ de me fabriquer la plus belle de ses
disciples, en échange de quoi, je devais lui rapporter cette enveloppe
charnelle lorsque je devais quitter ce Monde.


_ Tu ne peux pas rester vivre tout de même ici ?


_ Ma vie, je l’ai fondée sur les rudiments du Mercenariat.
Sans cette notion, je ne peux plus vivre comme je le veux. C’est pour cela, que
cette nuit, je dois vous quitter.


_ Tu nous manqueras.


_ Vous aussi, vous me manquerez. Ne m’oublie pas.


Souriant une dernière fois à son amie de longe date, elle
remit sa capuche. C’est alors qu’une flaque de lumière bleutée se forma autour
de la Crâtte. Une sorte d’eau, mais qui ne mouillait pas. Cette douce lumière
enveloppa Lii’Ya d’une aura d’un bleu profond. Seuls ses yeux émeraudes étaient
encore distincts. Dans un dernier sourire amical, et par une larme coulant sur
sa joue, Lii disparut subitement, laissant son amie seule.


Khyrra resta figée. Elle n’arrvait pas à se rendre compte de
la situation. Les yeux écarquillés, elle fixait le ciel. Elle semblait voir Lii
courir une dernière fois, vers la Lune, et lui faire un signe. Khyrra fit ce
même signe en retour, à un fantôme de la Nuit. Reprenant ses esprits, elle
déposa le Clint de son amie sur le comptoir, et baissa pour toujours, la plaque
au nom de « Lii’Ya », puis respira profondément. Emplit d’une grande
trsitesse, elle rangea soigneusement le clef qu’elle venait de recevoir dans se
poche, puis remonta à l’étage, ignorant volontairement les ailes de Lii’Ya,
jetées banalement au fond de la pièce...





Le Vent ne soufflerait plus jamais, et la porte se referma…

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