Tsubata Legend : L'esprit démon

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Heul
Lundi 17 Martalo 638 à 14h17#
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Chapitre 1 : Jen Taï

Le noir m'entourre, je me force à ressentir mon environnement, l'air, les sons, la terre. Je commence à ne faire qu'un avec Exoria, la planète où j'ai toujours vécu, bien que je n'ai pas de souvenirs de mon enfance. Les pensées traversent mon esprit, la douleur de l'oubli, la peur de l'inconnu, l'espoir de me rappeler... Mais je ne suis pas là pour réfléchir, pour souffrir, j'ai assez versé de larmes inutilement.

J'ouvre les yeux et observe mon monde sous un regard nouveau, une pluie fine surplombe le village qui m'a recueilli, Ambrosia. Tout semble si calme autour de moi que je me mets à me déplacer dans la boue qui se forme quand je ressens l'air se fendre à proximité de moi.

Je dégaine mon épée inconsciemment et contre une autre lame qui était dirigée vers moi. Le choc émet un bruit puissant qui perturbe la tranquilité des lieux, je me recule et me mets en position de combat mais mon adversaire range son arme et s'approche de moi.


??? : Pas mal Tsubata, tes mouvements sont plus rapides et fluides qu'avant, tu t'améliores de jour en jour.

Tsubata : Je peux en dire autant pour toi Zen, il est vraiment difficile de déceler ta présence.

Zen : Il vaut mieux rentrer, une averse se prépare, tu peux venir chez moi pour ce soir si tu veux, on pourra discuter un peu et tu sais que tu es le bienvenue.

Tsubata : Pas de problème, merci de l'invitation.

Zen est une amie d'enfance, ma seule véritable amie. Nous nous entrainons toujours ensemble et avons chacun notre propre style de combat. Je sais que je peux compter sur elle si besoin, elle m'aide à oublier ma solitude, ma tristesse. Je lui dois beaucoup, c'est la seule personne en ce monde qui m'écoute, connaît mes émotions, me remonte le morale. Elle est ma seule famille, même si le village tout entier m'a accepté comme l'un des leurs. Sans elle, je me demande ce que je serai devenu...

Une fois rentrés chez elle, nous prenons à tour de rôle une bonne douche chaude et nous mettons des vêtements propres. J'en laisse toujours quelques un chez elle car elle m'invite assez régulièrement, ça nous évite de rester seuls.

Le soir arrive et je m'allonge sur la couverture épaisse qui me sert de lit à chaque fois que je suis invité. Elle se positionne à côté, dans son lit et nous parlons de tout et de rien, de nos projets, nos désirs, de ce que nous voulons faire le lendemain. Nous n'avons aucun secret l'un pour l'autre.


Tsubata : Demain, ça te tenterait d'aller à Jen Taï ? On pourrait s'entraîner là bas ou nager un peu ?

Zen : Si le temps nous le permet, pourquoi pas ? Mais n'espère pas que je mette un maillot sexy pour toi !

Je me mets à rire et elle m'envoie son oreiller à la figure avant de faire de même. Le lac Jen Taï est situé juste à côté du village, nous y avons passé toute notre enfance, depuis mon arrivée au village alors que j'étais enfant. Je ne connais pas d'endroit aussi féérique que cet endroit, avec ses collines et ses plaines verdoyantes, son lac et la cascade qui le côtoie, c'est vraiment notre paradis, à Zen et moi.

Zen : Bon, au lieu de faire l'idiot, tu ne voudrais pas dormir un peu ? Il faut reprendre des forces pour demain.

Tsubata : Pas de problème Zen, bonne nuit.

Zen : Bonne nuit Tsubata.

La nuit se termine rapidement, ce qui est assez rare chez moi. Je suis assez fréquemment réveillé par des maux de tête, des cauchemars, des flashs que je ne comprends que très rarement. Je me demande si ils ont un quelconque lien avec cette partie de moi que je ne connais pas. Mais peu importe, je ne me laisse plus perturber par ce genre de choses, je veux profiter du présent, avec Zen et mes amis Ambrosiens.

Zen : Tout est prêt pour moi Tsu, on y va ?

Tsubata : Pas de problème, allons y !

Nous marchons pendant quelques minutes et le lac se fait rapidement apercevoir. Nous nous installons près de l'eau et nous nous allongeons sur une couverture que mon amie a étendue sur l'herbe encore un peu humide. Nous regardons le ciel bleu, bercés par le son de l'eau et l'air frais de la place.

Je m'appuie maintenant sur mon coude droit et me tourne vers Zen qui me regarde avec son regard doux, comme elle l'a toujours fait. C'est une fille qui respire la joie de vivre, la douceur et l'affection. Je me demande pourquoi elle s'entraine autant au maniement de son Katana, c'est totalement en opposé avec son caractère.

Tsubata : Zen, pourquoi t'entraines-tu autant ?

Zen : Tu me demandes ça parce que je suis une fille ?

Tsubata : Peut-être, ou parce que tu es de nature gentille et sérieuse.

Zen : Le sport me fait du bien, mais si je me force d'utiliser cette arme et de me battre, c'est parce que je ne veux pas être un fardeau. Il y a de nombreuses créatures sur Exoria et la plupart sont hostiles et agressives, je veux pouvoir me défendre moi même... S'ils avaient fait pareil, mes parents...

J'oublie parfois que Zen a perdu ses parents à cause de créatures vivant près du col du rapace, à quelques kilomètres d'ici. Elle était jeune à cette époque mais elle aussi à un poids à porter en elle, nous nous ressemblons à vrai dire. Deux enfants liés à eux même, élevés dans ce village par les habitants qui le peuplent. Elle est originaire d'ici cependant et donc elle n'a eu aucun mal à s'intégrer aux autres...

Zen : C'est tout de même bizarre.

Tsubata : De quoi ?

Zen : Nous sommes presque toujours ensemble et nous ne sommes pas un vrai couple.

Elle se met à rire alors que je me sens rougir, d'un air bète. Elle me prend la main et la pose contre elle, près de son coeur.

Zen : Tsu, tu es important pour moi, peut-être même plus qu'un petit ami.

Elle m'embrasse et se remet à rire.

Zen : Tu es sûraquo;rement mon âme soeur, mais je ne pense pas que nous serions en couple, ce que nous vivons est un lien fort, probablement une réelle amitié. Je ne veux pas que ça change.

Je la regarde, muet et étonné mais je la comprends, je ressens la même chose. Je me retourne vers le ciel et regarde la cascade. Nous sommes tellement bien ici que je sens mes yeux se fermer tandis que j'aperçois vaguement une silhouette en haut de la colline originaire de la chutte d'eau. Elle semble nous fixer mais je ne peux distinguer de qui il s'agit. Je finis par m'endormir, comme si une force me pousser à entrer dans un sommeil profond.

Je me vois dans une obscurité totale, je rêve. Aucun son ne semble émerger de ce monde de Ténèbres, plus aucun sens ne semble fonctionner. Je me mets à courir, essayant inutilement d'appeler Zen puis je m'arrête et je tombe sur mes genoux, renonçant à mes recherches. Je relève finalement la tête et j'aperçois une ombre entourrée d'une aura de lumière, elle a l'air si puissante dans cette atmosphère horrifique, je me remets debout et j'avance vers elle. Je ne distingue vraiment rien venant d'elle, excepté ses yeux qui me fixent, d'un rouge vif et étincelant. Une sorte de marque sur son front se propage et fait rayonner les environs qui cependant, ne laissent apercevoir aucune forme, aucun objet, aucun élément. L'être mystérieux tend sa main vers moi et s'éloigne, alors que je cours après elle pour l'attraper. Finalement, quelques murmures se font entendre de sa bouche, je ne sais pas ce qu'il veut dire mais il me semble avoir compris : XA...NA...TO après avoir brièvement compris mon prénom. Le rêve prend fin aussitôt après la disparition complète de l'être et je me lève en sursaut.


Tsubata : Zen...?

Je regarde autour de moi et mon amie a disparu. Elle a probablement décidé de rentrer au village et je décide de faire de même. Je commence à quitter Jen Taï quand je remarque une épaisse fumée se fait apercevoir au loin. Je me mets à courir, craignant le pire, et je tombe nez à nez avec l'horreur. Le village brûraquo;le sous mes yeux, me laissant impuissant face à ce spectacle horible. Les corps des villageois recouvrent le sol et moi, ne sachant que faire, je me lance au coeur du carnage à la recherche de mon ami. Finalement, je remarque un survivant parmis les décombres des maisons qui rampent de toutes ses forces, le corps ensanglanté.

Tsubata : Franz, c'est toi ? Tu es en vie ?? Que s'est-il passé ici ?

Franz : Tsu... Des guerriers... Sont venus tout détruire ici... Je ne comprends... pas...

Il se met à tousser et cracher du sang, je comprends vite que son état est critique.

Franz : Mon temps est compté... Zen... est...

Tsubata : Que lui est-il arrivé ??? Réponds !!!

Il se met à pleurer et me prend la main avec le peu de forces qu'il lui reste.

Franz : Nous... avions une vie tranquille... Nous... étions isolés... Venge... nous...Tsuba...ta...

Franz vient de donner son dernier soupire, je suis le dernier survivant d'Ambrosia... Zen... mes amis... ma famille... Je viens de tout perdre, une nouvelle fois. Ma raison de me battre, mon désir de vivre... Je suis tout seul...

Je sors du village et je pars à Jen Taï de nouveau, les larmes aux yeux et une blessure incurable au coeur. Je reste allongé, me sentant impuissant, me haïssant d'avoir été endormi à l'instant du carnage. Je repense sans cesse à Zen et à ses derniers mots. Je ne veux pas qu'elle devienne un simple souvenir. Mais je ne peux plus rien faire.

Je finis par me relever et je retourne sur les lieux de mon enfance connue, devenu cendres. Le feu a fini par s'éteindre et j'enterre les corps, par respect pour ces amis que je ne reverrai plus. Certains villageois ne sont même plus reconnaissables, complètement carbonisés par l'intense chaleur de la scène. Je ne retrouve même plus le moindre reste de mon amie... Je me remets à verser des larmes, je me sens étrange, toute sorte d'émotions émergent de mon âme. Je sors mon épée de son fourreau et je pointe sa lame vers le ciel. Je fais la promesse au village entier et à moi même que je me vengerai. Je retrouverai les coupables de ce crime et je leur ferai subir le même sort.

Je me prépare et quitte la place chaotique vers le nord, je ne veux plus me retourner et regarder les restes d'Ambrosia. Une page de mon exisence est tournée de nouveau, je ne voulais pas prendre cette voie ci... Celle de la vengeance, celle de la porte de mes proches, mais désormais, j'ai un chemin à suivre... Adieu Zen, Adieu tout le monde, mon destin m'attend...


Message édité par Heul Mercredi 19 Martalo 638 à 14h32.
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Mardi 18 Martalo 638 à 13h39#
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Chapitre 2 : Le démon

J'avance péniblement, trainant le pied et me remémorant les derniers moments qui se sont écoulés en ce jour maudit. Les moments passés avec Zen sont les plus marquants, je ne peux m'empêcher de verser une larme à chaque fois que j'y repense. Je dois essayer de ne penser qu'au périple qui m'attend, mais qu'est ce qu'un homme seul peut faire contre une armée ? Je ne sais même pas ce qui c'est réellement passé et Exoria est vaste.

Je marche encore, le regard perpétuellement fixé sur le sol. Le col du rapace se montre de plus en plus proche mais je décide de m'arrêter dans une caverne à proximité, vu que la nuit approche et que l'endroit est loin d'être sûraquo;r.

Mon refuge est assez étroit mais en continuant un peu mon avancée à l'intérieur, je me retrouve dans une place à l'abris est assez spatieuse pour que je puisse y passer la nuit tranquillement. Je m'assois sur un rocher après avoir poser délicatement mon arme contre la parois de la caverne. Cette épée est le seul lien qui me reste de mon passé inconnu. Je l'ai toujours eu, lorsqu'on m'a retrouvé enfant. Elle est devenue ma seule compagne, ma seule amie.

Je me replonge dans mes pensées, rassemblant le peu d'informations dont je dispose. Si des guerriers sont liés à la destruction d'Ambrosia; il est possible que le "maître" de la région soit la cause de mon fardeau. Je m'y connais vraiment mal en politique Exorienne mais il me faut aller lui en parler. Il me semble qu'il réside dans la ville de Gardress, plus au nord Est d'ici mais il est souvent en déplacement comme ses confrères des autrers continents. Avec de la chance, je le rencontrerai plus tôt que prévi.

J'observe attentivement les environs et ne trouvent rien à me mettre sous la dent exceptés quelques Fungus, des fruits de petite taille très juteux et sucrés qu'on peut trouver même dans un endroit pareil, probablement à l'humidité et la verdure s'infiltrant dans la roche. Je décide après mon minuscule festin de me reposer un peu, mes soucis m'ont totalement épuisé.

Je suis de nouveau dans l'obscurité totale, je dois rêver, encore. Tout se passe comme dans mes dernières pensées. Je cours, cherche une issue, un peu de lumère dans cette pénombre qui me prive de mon environnement. Ma route semble interminable, je continue de m'accrocher, d'espérer et cet être étrange me refait face, il est celui qui me procurre un peu de luminosité dans ce chaos mais ce qu'il dégage m'effraie. Je tremble, impuissant, et je tombe à genoux, complètement tétanisé. Il est très proche de moi désormais, j'essaie de distinguer sa véritable apparence mais rien à faire. Je baisse les bras, renonçant à me sortir de ce cauchemar. Cependant, des sons sortent de sa bouche, il se met à me parler, c'est la seule partie de ce rêve que j'arrive à entendre.


??? : Tsu..ba..ta relève toi, tu ne dois pas abandonner ton souhait de vengeance. Apprends à surmonter ta peine, combats la avec ta haine et tu connaitras la vérité. Réveille moi !

Je me réveille aussitôt, le front en sueur. A la fin de sa phrase, je me souviens clairement avoir vu son visage... C'était moi même, les yeux et les cheveux rouges, et cette marque étrange sur le front. Mais il n'avait pas le regard que j'ai toujours pensé avoir, il était maléfique, chargé de haine, c'était un démon. Est-ce un rêve prémonitoire ? Une chose ou un signe qui annonce ce que sera mon destin ? Je ne préfère plus y penser et je referme les yeux, demain je vais devoir fournir beaucoup d'efforts pour passer le col. Je me remets à dormir, ne pensant plus à rien, pour une fois.


Message édité par Heul Mercredi 19 Martalo 638 à 14h33.
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Mercredi 19 Martalo 638 à 14h31#
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Chapitre 3 : Le col du rapace

Le jour se lève et malgré ces quelques heures de repos, je ne me sens pas vraiment mieux. La douleur que je ressens n'est pas prête de se dissiper, tant que je n'aurai trouvé les réponses à mes questions. Je décide de quitter la caverne et je me retrouve, après quelques minutes de marche, aux pieds du col. J'entends des cris d'oiseaux provenant des hauteurs de la falaise, probablement des rapaces d'ailleurs. C'est ici que les parents de Zen ont perdu la vie et pourtant, elle demeure la seule route vers le reste de la région. Ambrosia était isolé du reste, ne vivant que de ce qui l'entourre. La pêche, la chasse, le bois, nous ne manquions de rien et nous étions heureux. Je ne vois pas pourquoi ce désastre a eu lieu... Mais je dois faire face à mes pensées pour le moment et en finir avec cette route.

Le chemin est assez sec, il n'y a que cailloux et roches comme environnement. Mon avancement semble correctement se passer pour le moment mais je ne dois baisser ma garde, les créatures qui y vivent n'attendent que ça, restant dans l'ombre, l'oeil posé sur leur proie. Je sens d'ailleurs que je suis de plus en plus observer, c'est un sentiment qui met rapidement mal à l'aise et je préfère préparer ma lame à être utilisée, tout peut se jouer à une fraction de seconde.

Mon avancée se poursuit et je me remémore tout ce que je sais au sujet de cet endroit. Les principales créatures vues ici sont les rapaces bien sûraquo;r, d'où son nom, des canidés et des reptiles, principalement des serpents. Mais la rumeur dit qu'un monstre énorme demeure au sommet. Je sais cependant que je n'ai pas vraiment de route menant là haut, le chemin que j'emprunte ne me fait que traverser l'obstacle me reliant au reste du monde. Je continue encore à marcher et je décide de faire une petite pause dans une place où coule un léger ruisseau, allant d'une partie de la fallaise à une autre.

Boire me soulage et je me raffrachis aussi en me passant de l'eau sur le visage. Je reprends un peu de force avant de continuer mais, un grognement se fait entendre derrière mois. Je me retourne et prends mon arme qui reste sans cesse à mes côtés puis je me mets en position de défense. C'est un groupe de 5 Voriax, des espèces de canidés au long muceaux et aux longues canines. Leurs deux longues dents sont cependant situées sur la partie basse de leur mâchoire, ce qui n'enlève en rien ma crainte d'être mordu.

Ils commencent à m'encercler et à s'élancer chacun leur tour sur moi, je les évite de peu, profitant de chaque instant pour analyser leur manière d'attaquer puis je me mets en position offensive. Je comprends pourquoi tant de gens sont morts ici mais ils n'ont pas tous suivi d'entraînement comme moi, surtout avec Zen qui est habituée à agir rapidement et instinctivement.

Je me recule et je m'élance sur chaque bête qui se jette sur moi, m'aidant du col comme appui pour lancer mon attaque "Tsuken Ha" sur les créatures. Mon attaque est assez puissante d'ailleurs pour les éliminer sans trop de mal. Les Voriax ne sont pas très résistants, seulement rapides et organisés. J'arrive sans trop de peine à éliminer mes adversaires canidés puis je souffle un peu avant de reprendre mon chemin. Je ne sais pas trop qu'elle sera ma prochaine étape avec ma traversée, j'espère juste trouver rapidement une ville où me reposer.

Le vent semble subitement se manifester et de plus en plus fort, je préfère ne pas trainer avant qu'une averse ne tombe et j'accélère ainsi le pas, mais pourtant, une chose imposante me percute le dos et me met à terre. J'en lâche mon épée qui est désormais derrière mon nouvel ennemi. Un rapace énorme me fait face, il s'agit probablement de la créature terrifiante qui vit dans ces lieux. Son bec crochu me fait froid dans le dos, il ressemble à un grand seigneur, mécontent des présences qu'il juge hostiles sur ces terres.

D'un battement d'ailes, le rapace crée une pression d'air capable de me faire reculer, je lutte de toutes mes forces pour ne pas être propulsé dans le vide. Sans mon arme, je risque d'avoir de sérieux problèmes.

Cependant, un bruit résonne dans toute la zone, un échos se répend tout autour de moi, et ne sachant pourquoi, l'oiseau s'effondre, la tête recouverte de sang. Une ombre est assise sur le dos de la créature et elle me salue. Je m'approche et ramasse ma lame au passage. Un éclat de lumière commence à m'éblouïr, il vient de ce qui semble être une hâche. Je continue d'avancer pour voir le visage de cette personne qui vient de me sauver la vie.


??? : Ca fait longtemps qu'on ne sait pas vu Tsubata.

Tsubata : Toi... Tu es...?

??? : J'ai si changé que ça ?

La personne allume une cigarette et en tire quelques bouffées avant de reprendre la parole.

??? : Kaiser Rock, ça fait quand même quelques années que je ne suis plus repassé dans le coin.

Tsubata : Kaiser ! On peut dire que tu me retires une épine du pied.

Kaiser est un ancien villageois d'Ambrosia, je me souviens de lui, un homme fort, imposant qui aime par dessus tout rire et raconter n'importe quoi. Il avait bon coeur dans mes souvenirs mais il est parti car il trouvait sa vie monotone, inintéressante. Je peux constater qu'il n'a pas changer, sauf physiquement, et il semble être devenu encore plus fort qu'avant.

Kaiser : Qu'est ce qui t'amènes ici au fait ? TU pars aussi d'Ambrosia ? Et sans la petite Zen en plus ?

Sur ces mots, je ne peux contenir mes larmes et je m'effondre à ses pieds, comme si je venais de découvrir la triste vérité.

Kaiser : Tsu...? Qu'est-il arrivé ? Ca m'étonne de te voir ainsi, c'est pas vraiment ton genre.

Tsubata : Ils sont... Ambrosia...

Ma respiration est coupée par le chagrin, j'ai du mal à m'exprimer et j'essaie de me calmer. Lui aussi doit connaître l'histoire, c'est aussi son village.

Tsubata : J'étais à Jen Taï et à mon retour... Tout a été brûraquo;lé, ils sont tous morts... Des... Des guerriers ont tout détruits et je ne sais pas pourquoi... Je veux connaître la réponse... Il me faut aller voir le maître du continent.

Kaiser : Tout est détruit...

Lui qui rit tout le temps verse pour une fois une larme, nous restons dans le silence quelques instants, tous les deux pensifs, repensant à nos proches.

Kaiser : Bon, je suppose qu'il est inutile que j'y retourne.

Il avance vers moi et poses ses mains sur mes épaules.

Kaiser : Je viens avec toi Tsu, je connais mieux Exoria que toi et je veux connaître aussi la vérité.

Tsubata : Merci Kaiser, ta présence va énormément m'aider.

Kaiser : La sortie du col est proche, nous allons aller à Mémoria, la ville la plus proche d'ici. Notre objectif premier sera ensuite de rencontrer le maître Ral Gordo, mais je ne sais pas s'il voudra nous aider, c'est un excellent guerrier mais je le trouve vraiment froid.

Tsubata : Allons-y, il faut essayer.

Me voici en compagnie d'un vieil ami qui partage également ma tristesse. Je reprends courage et mon désir de connaître la vérité n'en est que renforcé. Nous quittons ainsi le col du rapace, sain et sauf, et notre route continue en direction de notre prochaine étape : La ville de Memoria.

Message édité par DarkHour Mardi 27 Maisial 638 à 21h41.
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Jeudi 20 Martalo 638 à 09h58#
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Chapitre 4 : Mémoria

J'arrive, accompagné de mon nouvel allié, dans la petite ville de Mémoria. D'après mes souvenirs, son nom lui a été donné en souvenir à la cité sur laquelle elle a été battie, mais je n'en sais plus à ce sujet.

Les maisons sont différentes de celles de mon village. Elles sont plus proches les unes des autres et plus nombreuses. Leur structure est probablement plus solide sans compter qu'elles doivent être plus spacieuses. Après notre petite visite des lieux, Kaiser et moi nous nous arrêtons à la place centrale de la ville afin de discuter un peu de ce que nous comptons faire désormais.


Kaiser : Il nous reste un peu de temps avant que la nuit ne tombe, je vais aller à la taverne me détendre un peu en attendant..

Tsubata : Je vais marcher un moment dans ce cas, ça me fera du bien.

Kaiser : Je te parlerai plus de la route que nous prendrons à l'auberge, à tout à l'heure Tsu.

Tsubata : A bientôt.

Nous nous séparons ainsi et je reste un moment sur l'un des bancs de la place, pensant sans arrêt à ce qui s'est passé. Le visage de Zen me revient à chaque fois. Son sourire, son regard rempli de bonté, je la respectais et je l'aimais. Je ne sais pas vraiment si les sentiments que j'éprouve vis à vis d'elle sont les même que ceux qu'elle avait à mon égard. Mais e suis sûraquo;r que j'aurai donné ma vie pour elle... Come elle l'a fait pour moi. Elle aurait pu me sortir de mon sommeil, de ce rêve, mais elle est partie, seule, pour se battre contre ces ordures.

Je finis par me lever et à commencer ma marche dans mémoria quand j'aperçois au loin une fille enveloppée dans un long manteau. Ses vêtements sont déchirés, sales, et elle semble blessée. Elle avance péniblement, ne sachant plus avancer droit et elle tombe à terre. Je m'empresse de lui donner un coup de main, la soulevant pour la mettre sur mon dos. Ne connaissant pas vraiment la ville, je l'emmène à l'auberge où je suis censé retrouver Kaiser tout à l'heure.

Aubergiste : Eh, mais c'est Paï.

Tsubata : Vous la connaissez ? Je l'ai trouvé comme ça, elle a l'air complètement épuisée.

Aubergiste : Oui, elle est du village, il faut la soigner au plus vite.

L'aubergiste part en vitesse pour chercher un médecon alors que j'emmène la fille s'allonger un peu. Quelques minutes plus tard, l'homme revient accompagné du docteur qui soigne la blessée, bandant ses blessures et nettoyant ses membres et les parties pouvant être infectées.

Les heures passent et la fille finit par s'assoir et à parler, elle a l'air d'aller déjà mieux.


Paï : Merci de m'avoir aidé, tout ira bien maintenant.

Elle enlève ses pansements avant que nous n'ayant le temps de placer un mot et elle pose ses mains sur chacune de ses blessures. Une lumière blanche sort de ses mains et il ne reste aucune trace sur elle, elle semble pouvoir se guérir seule.

Tsubata : Tu as des pouvoirs de guérison, impressionnant.

Paï : Merci, j'étais trop fatiguée pour le sutiliser avant, j'ai eu quelques soucis avec des canidés mais plus de peur que de mal. Et vous êtes ?

Tsubata : Tsubata, Tsubata Fire et vous Paï c'est bien ça ?

Paï : Paï Sayama. Vous êtes celui qui m'a emmené ici non ? Merci pour tout.

Tsubata : Pas de problème, c'est peu de choses. On peut se tutoyer non ?

Paï : Oui bien sûraquo;r.

Nous nous mettons à rire, pour pas grand chose mais ça fait toujours du bien, ça nous change les idées, nous soulage.

Tsubata : Tu as franchi le col du rapace seule ?

Paï : Oui, je devais aller chercher des fleurs qui ne poussent qu'au delà du col, près d'une rivière nommée Jen Taï.

Les derniers mots qu'elle énonce me refont vivre mes derniers instants de bonheur là bas. Les rires peuvent se changer si facilement en tristesse, si seulement...

Tsubata : Pouvons-nous discuter un peu...?

Paï : Oui bien sûraquo;r, allons chez moi, j'ai ces fleurs à apporter à ma mère.

Nous quittons l'auberge et allons chez elle. Sa maison ressemble aux autres, l'intérieur est assez joli, simple et moderne à la fois. Nous entrons dans une chambre où une femme est allongée dans un lit.

Paï : Maman, je suis rentrée, j'ai les fleurs !

Mère : Merci ma chérie... Tu as ramené quelqu'un à ce que je vois.

La femme se met à tousser, elle est visiblement malade.

Paï : Oui, il s'appelle Tsubata, il m'a aidé tout à l'heure, j'étais un peu blessée suite à mon voyage mais le plus important est que tout aille bien.

Mère : Ne prends pas tant de risques pour moi, je te l'ai déjà dit. En tout cas merci de votre aide Monsieur.

Tsubata : Appelez moi Tsubata. C'était peu de choses.

Mère : Dans ce cas, appelez moi Madoka.

Pendant notre petite discution, Paï prépare une sorte de breuvage dont le principal ingrédient semble être les fleurs qu'elle est allée chercher. Je pense comprendre maintenant, cette sorte de potion est la seule chose qui peut soigner sa mère. Même ses pouvoirs sont inefficaces contre la maladie, quelle fille courageuse...

Paï : Au fait Tsubata, tu voulais me demander quelque chose ?

Tsubata : Oui, lors de ton voyage vers Jen Taï, tu n'aurais pas aperçu d'armée ou quelque chose d'étrange ?

Paï : Pas vraiment non, désolé.

Tsubata : Ce n'est rien...

Madoka : Tu viens d'Ambrosia Tsubata ?

Tsubata : En effet, et ces hommes ont détruit mon village et tué mes amis pendant que j'étais à Jen Taï.

Paï : C'est terrible.

Ce n'est pas de la tristesse qui se lit sur mon visage à ce moment là mais de l'étonnement. Paï se met à pleurer et se serre contre moi, comme pour me consoler, ou pour que j'évacue ma tristesse qui me ronge à chaque instant. Une larme finit par couler le long de ma joue, elle me semble si lourde, comme si elle portée tout le poids de ma souffrance. Mais ça me soulage et me libère.

Paï : Je suppose que tu recherches les fautifs de cette tragédie ?

Tsubata : Oui en effet. Mais ce ne sera pas facile.

Paï : J'espère que tu réussiras, de tout mon coeur.

Tsubata : Merci de ton soutien, je vais devoir vous laisser, un ami m'attend, également originaire du village.

Madoka : Fais attention à toi Tsu, reviens nous voir dès que possible.

Paï : Oui, repasse plus tard, ça nous fera plaisir.

Tsubata : Merci de votre accueil, au revoir.

Je leur fais un grand signe et je retourne à l'auberge. Kaiser s'y trouve déjà et semble satisfait de son moment passé à la taverne. Il finit par déplier sur une table une carte de la région, afin d'expliquer le chemin que nous allons prendre.

Kaiser : Ral Gordo réside à Gardress mais il semblerait qu'il soit en déplacement, à la recherche de volontaires pour améliorer sa force militaire. Il souhaite donner de la puissance à sa région, soit disant pour la sécurité de tous.

Tsubata : Une suggestion sur la route à prendre ?

Kaiser : Oui, nous allons passer dans un premier temps au port de Palm, il faudra traverser la forêt de Grentock pour pouvoir nous y rendre mais ça ira, elle n'est pas très grande. Une fois notre destination atteinte, nous devrons prendre un bâteau qui nous amènera à Janos. De là, nous irons à Gardress directement en espérant qu'il s'y trouve. Vu qu'il se déplace, notre chemin nous permettra de le rencontrer dans l'un des ports, avec un peu de chance.

Tsubata : L'idée me convient, tentons notre chance.

Kaiser : Dormons un peu maintenant, la route sera longue.

Tsubata : Entendu, bonne nuit Kaiser.

Kaiser : Bonne nuit, à demain.

Le lendemain arrive rapidement, je me sens en pleine forme et nous nous préparons à quitter la ville. Paï est venue nous dire au revoir et nous souhaitez bonne chance. Elle a réussi à me redonner courage et nous partons de Mémoria en direction de notre première étape, la forêt de Grentock.
Heul
Mardi 25 Martalo 638 à 16h09#
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Chapitre 5 : La forêt de Grentock

Kaiser et moi arrivons rapidement face à la forêt de Grentock. Elle semble être assez vaste et luxuriante. La végétation est humide, il doit pleuvoir assez fréquemment dans cet endroit, notamment ces derniers jours et je préfère profiter des quelques rayons du soleil pour traverser cette zone. Nous commençons à nous y faufiler, évitant les ronces et obstacles qui nous font face au fil de notre route puis, notre chemin se fait de plus en plus large et simple à franchir.

Les odeurs et les sons donnent une vie étonnante à cet endroit, l'environnement en lui même inspire le calme et la sérénité contrairement à ce que nous avons pu voir de l'extérieur. Les insectes et les petites mammifères tournent en rond, à la recherche de nourriture, tous semblent cependant sur leurs gardes, prêts à se sauver au moindre geste brusque de notre part ou des autres êtres vivants dans le coin. Je prends plaisir à marcher ici et à respirer cet air frais mais Kaiser semble légèrement méfiant.


Tsubata : Quelque chose ne va pas Kaiser ?

Kaiser : Il y a de nombreuses créatures dangereuses dans ce bois, notamment des reptiles et insectes vénimeux, il ne faut pas baisser sa garde.

Et, tout à coup, je sens un mouvement au dessus de ma tête, dans les feuillages d'un grand arbre. Un énorme reptile rampant se laisse tomber dans ma direction. Sans réfléchir, je dégaine mon épée et enchaîne avec mon coup le plus rapide, Red Shoot. Le prédateur est découpé en 3 parties mais j'en reste essouffler par l'effet de surprise. Kaiser avait raison, il ne faut jamais relâcher son attention.

Kaiser : Bien joué, tu l'as échappé belle, une morusre et tu peux en mourir.

Tsubata : Ca rassure..

Il sort de sa poche un briquet et commence à brûler la chair du reptile. Il en arrache un bout et commence à le manger.

Kaiser : Il faut en profiter et économiser nos vivres, sa viande est pas mauvaise, n'ait pas peur.

Je ferme les yeux et dévore mon répugneux repas qui s'avère bon finalement, Kaiser semble bien s'y connaître en survie dans la nature. Nous nous dépêchons de reprendre la route afin d'éviter le plus de dangers possible. Puis, des cris commencent à se faire entendre au loin.

Kaiser : Quelqu'un est en danger visiblement, allons voir ça.

Nous nous précipitons pour venir en aide à la personne visiblement en danger puis nous nous arrêtons nets en voyant le spectacle qui se déroûle face à nous. Nous décidons de nous cacher derrière un arbre afin d'observer la scène.

Tsubata : Que se passe t-il ici...?

Kaiser : Visiblement, une troupe armée s'en prend à cet homme mais... Je ne sais pas qui est vraiment en danger là dedans...

Un homme aux cheveux blonds clairs est entourré de soldats mais vu les cadavres qui sont à ses pieds, il semblerait que c'est la troupe qui soit en danger. Nous décidons de rester dans l'ombre à les observer, je ne suis pas décidé à aider des membres d'une quelconque armée.

Soldat 1 : Rends toi Angel, tu ne peux pas t'échapper.

Angel : Oui bien sûr, je ne peux pas fuir... face à votre mort.

Le dénommé Angel s'élance dans les airs, manipulant deux étranges poignards avec une agilité et rapidité incroyable. Le sang de ses adversaires semble s'envoler autours de lui, mais le tout forme un spectable étonnant, ça en devient même beau et gracieux. Il ne fait aucun doute, cet homme est un tueur professionnel faisant de la mort un art.

Il a vaincu l'ensemble des soldats en quelques secondes puis il s'est volatilisé sous nos yeux stupéfaits. J'en ai même les jambes qui tremblent face à sa technique. Puis, je tombe assis en même tes que Kaiser, comme épuisés par tant d'émotions.


Kaiser : C'est un vrai monstre ce type, je ne pensais pas le voir à l'oeuvre de mes propres yeux.

Tsubata : Tu en as entendu parlé ?

Kaiser : Oui, c'est un assassin très connu maintenant. Il agit comme un mercenaire ou chasseur de primes d'après ce que j'ai compris. Angel est le surnom qu'on lui donne, mais plus spécialement, "Death Angel", l'ange de la mort.

Tsubata : Effrayant en effet... Il vaut mieux se dépêcher de sortir d'ici, j'en ai vu assez.

Nous nous relevons et reprenons la route à toute vitesse. Après avoir vu un tel guerrier, je commence à être inquiet pour la suite de mon voyage. Suis-je capable de me venger ? Il y a tant de personnes meilleures que moi sur Exoria... Je veux me persuader d'en être capable, et puis j'ai Kaiser avec moi... Je dois garder courage...

Nous finissons, après une petite heure de marche, à sortir de la forêt et nous poussons un soupire de soulagement. Nous pouvons enfin reprendre une allure normale pour notre prochaine étape, le port de Palm. J'espère que Ral Gordo s'y trouve, ainsi certaines réponses me seront enfin accessibles... Peut-être...

Heul
Mardi 8 Aperirel 638 à 11h14#
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Chapitre 6 : Ral Gordo

Une fois sortis de la forêt, il nous a fallu que quelques minutes pour arriver au port de Palm, qui, malgré ce que j'ai pu en penser, est très grand. Il me fait vaguement penser à mon village, par sa simplicité et ses maisons en bois, mais sa superficie n'est aucunement comparable. Visiblement, il y a du monde aujourd'hui, nous décidons néanmoins d'aller à la taverne afin d'obtenir quelques informations.

Le bâtiment est aussi vaste que rempli. C'est ici aussi que nous pouvons prendre des places pour les prochaines embarcations. Nous nous dirigeons vers une table où se trouve un homme buvant tranquillement une spécialité de la région.


Kaiser : Bonjour, désolé de vous déranger mais nous aimerions savoir si le maître Gordo est de passage au port prochainement ?

Client : Bien sûr, il est d'ailleurs déjà là.

Tsubata : Ah ? Où se trouve t-il ?

Client : A l'auberge, dans la chambre réservée aux maîtres.

Tsubata : Merci du renseignement, au revoir.

Client : Au revoir.

Nous sortons pour nous diriger vers la place principale du village, où la foule commence à se faire de plus en plus présente. Pourtant, je sens les villageois assez craintifs, comme si ils étaient aussi curieux qu'angoissés. Je décide d'aller parler à l'un d'eux pour en apprendre plus sur ce qui se passe.

Tsubata : Excusez-moi, que se passe t-il ici ? J'ai l'impression que tout le monde redoute quelque chose.

Villageois : C'est ce maître, il voyage à la recherche de volontaires pour son armée. Il recrute parfois de force d'ailleurs, il est effrayant mais nous sommes aussi curieux de savoir ses intentions futures, il reste néanmoins le dirigeant de ce continent et c'est un soldat hors pair.

Tsubata : Entendu, merci.

Sur ces derniers mots, je regarde l'auberge et je peux apercevoir une ombre en sortir, accompagné de deux autres personnes à l'aspect inquiétante.

Kaiser : Voici Ral, il est avec ses deux meilleurs hommes, même s'il n'a aucunement besoin de protection...

Ral a l'air assez jeune, je suis étonné qu'une personne comme lui soit aussi redouté. Il a l'air cependant d'être assez froid, limite taciturne, puis je sens étrangement qu'il me fixe. Il affiche un sourire et sans avoir le temps de réfléchir, je le vois disparaître après avoir dégainé sa longue lame. Je fais de même, instinctivement et je contre sans comprendre pourquoi, son coup qui pourtant, ne semblait pas vouloir m'atteindre. Il reste face à moi, tandis que tout le monde s'écarte de nous, sauf Kaiser, puis il finit par ranger son arme.

Ral : Pas mal petit, je sentais bien que tu avais un certain "potentiel". Tu ne veux pas rejoindre mon armée ?

Tsubata : Je ne suis pas là pour ça, j'ai quelques questions à vous poser.

Ral : Je ne suis pas là pour ça dans ce cas.

Il se met à rire, voulant bien signaler qu'il ne m'aiderait que si j'accepte sa proposition.

Tsubata : Dans ce cas, nous n'avons plus rien à nous dire.

Je commence à m'éloigner du maître mais finalement, il arrête mon avancée.

Ral : Attends un peu, quel est ton nom pour commencer ?

Tsubata : Tsubata Fire.

Ral : Bien, nous en reparlerons plus tard Tsubata, reviens me voir à Gardress, je dois partir, mon navire m'attend.

Tsubata : Bien, j'y réfléchirai.

Le maître et ses hommes partent vers le quai alors que je rejoins Kaiser.

Kaiser : Eh bien, tu as réussi à lui aper dans l'oeil.

Tsubata : Il est vraiment dangereux... Sa force et sa vitesse sont étonnantes, je comprends pourquoi il est si craint.

Kaiser : Oui, donc nous allons devoir aller à Gardress comme prévu, allons chercher nos tickets pour le prochain départ.

Nous retournons à la taverne et achetons nos billets après quelques minutes d'attente. Le prochain bâteau ne part pas avant demain et nous décidons de passer la nuit à l'auberge. J'ai de nouveau des difficultés à m'endormir, repensant sans arrêt à ma rencontre avec Ral Gordo. Je commence à prendre conscience de la difficulté de ma quête. Je dois essayer de me vider l'esprit, mais tant d'images reviennent m'envahir, Zen, Ambrosia, Paï, "Death Angel" et Ral. J'espère que tout ça va rapidement se terminer, et que mon coeur sera apaisé. J'aimerai tant un meilleur destin...

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Message édité par Erahl Mardi 8 Aperirel 638 à 16h54.
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Chapitre 7 : Douce traversée

Dès le lever du jour, nous nous dirigeons vers notre navire qui se remplit rapidement; Après quelques minutes d'attente, nous parvenons à y entrer et à rejoindre notre cabine. Elles sont plutôt pas mal, pour ce qui est du contenu et du confort. Il y a même des vêtements à disposition, probablement pour la soirée. Une fête est organisée avec de nombreux buffets, musiques et tout ce qu'il faut. Je n'ai pas vraiment la tête à ça mais Kaiser semble ravi.

Je décide d'attendre le départ sur le pont, tandis que Kaiser s'allonge de nouveau, prêt à se reposer encore un peu.


Kaiser : Je vais reprendre encore un peu de forces, que comptes-tu faire ?

Tsubata : Je vais un peu sur le pont, l'air me fera du bien.

Kaiser : A tout à l'heure alors, soit prêt pour la fête !

Il ferme les yeux avec un large sourire au visage alors que je quitte la chambre pour monter sur le pont. Je regarde l'horizon et le ciel azur qui nous survole, il ne semble y avoir aucune fin à cette large étendue d'eau, et pourtant il faut si peu de temps pour la traverser. Il y a peu de monde autour de moi mais je remarque qu'il y a vraiment tout type de personnes sur ce bâteau. A mes côtés se trouve un couple d'une quarantaine d'années, visiblement assez aisé, des enfants qui jouent ensemble, sous l'oeil attentif de leurs parents, des hommes assez costauds, probablement des mercenaires ou des soldats, et une dernière assez mystérieuse, totalement enveloppée dans un large manteau, le visage dissimulée sous une capuche.

Je continue de rêvasser, face à la mer, pensant uniquement aux bons souvenirs que j'ai vécu à Ambrosia, j'ai besoin d'y repenser, pour me donner du courage et un peu de moral. Mais bizarrement, j'attrappe de nouveux vertiges, et je tombe à terre, assis, alors que la dernière vision que j'ai avant de sombrer dans ce chaos habituel, est celle d'une personne s'approchant pour m'aider.


Je me relève dans la pénombre, celle de mon esprit, et face à moi se trouve encore cet être qui me ressemble. Je le distingue clairement maintenant, son regard est d'un rouge lumineux, dévoilant tant de choses. Haine, colère, calme, puissance, j'ai l'impression de ressentir une multitude de sentiments au travers de ses yeux. Il finit par s'approcher, le sourire aux lèvres. Je me sens totalement impuissant face à cet être. J'aimerai tant comprendre la signification de tout ceci.

??? : Nous nous retrouvons de nouveau Tsubata.

Tsubata : Où suis-je ? Et qui es-tu ?

??? : Tu as pourtant dû le comprendre, nous sommes dans ton esprit, ou subconscient si tu préfères, mais le principal, c'est que "je me réveillé" enfin.

Tsubata : Tu te réveilles ? Mais qui moi donc qui tu es ?

??? : Inutile, tu le sauras le moment venu, continue ta quête, libère l'ensemble de tes émotions, et un jour, tes questions auront leur réponse.

Un noir total arrive puis disparaît aussitôt, faisant place à la lumière du jour. Quelques personnes me regardent avec curiosité et semblent être soulagées que j'aille bien. Je me relève tandis que l'une d'elle m'apporte son soutien. C'est celle vêtue du manteau et de la capuche. Elle finit par enlever cet accoutrement qui doit être vraiment chaud et son visage me surprend complètement.

Tsubata : Paï ???

Paï : Oui, c'est bien moi, ça va mieux ? je t'ai aperçu au loin et je te vois tomber, j'ai eu une sacrée peur.

Tsubata : Tout va bien, ça m'arrive de temps en temps maintenant, mais inutile de s'affoler.

Paï : Tant mieux alors. Kaiser n'est pas là ?

Tsubata : Il se repose dans la cabine, mais pourquoi es-tu à bord de ce navire ?

Paï : Eh bien, j'ai décidé de vous accompagner.

J'ai du mal à savoir quoi répondre après ça, je suis complètement stupéfait de la revoir si tôt.

Paï : Ma mère va déjà mieux depuis le remède que je lui ai donné, et j'avais besoin de venir, je t'expliquerai tout ça après la traversée, préparons nous pour la soirée !

Paï se précipite à sa cabine pour se préparer tandis que je marche d'un pas lent, encore sous le choc de cette rencontre inatendue. Je rejoins Kaiser qui est déjà occupé à se préparer également alors que la fête ne commence pas avant quelques heures. Ils ont tous l'air pressé visiblement.

Tsubata : Paï est à bord du bâteau, je viens de lui parler, elle veut venir avec nous.

Kaiser : Ah bon ? Je n'aurai pas cru, étonnant.

Tsubata : Elle se prépare pour la fête aussi, je vais devoir enfiler un de ces costumes je présume...?

Kaiser : Oui, allez ne traîne pas et essaie de sourire un peu ;

Je me change à mon tour, je n'avais jamais mis ce genre d'habit et j'avoue que je ne m'y sens pas trop à l'aise, mais bon, je m'y ferai. Nous parlons un peu en attendant le début de la fête puis nous décidons de rejoindre le hall une fois que la sonnerie annonçant son départ retentit dans le navire. Kaiser se dirige aussitôt vers les buffets et parle à toutes les demoiselles qu'iil croise, il est vraiment incorrigible, mais autant qu'il profite de cet instant, il n'y en aura peut-être pas d'autre avant longtemps.

Je reste de mon côté, seul contre un mur, à regarder tout ce petit monde qui s'amuse. Je n'arrive pas à me changer les esprits, je n'ai pas le coeur à rire. Puis, Paï entre à son tour dans la grande pièce et se dirige dans ma direction. Elle porte une longue robe qui lui va parfaitement, j'en reste d'ailleurs bouche grande ouverte alors qu'elle me fait face avec un petit sourire. Elle me tend un verre que je prends en la remerciant.


Paï : Tu ne devrais pas rester seul dans un moment pareil, tu ne trouveras pas de cavalière si tu fais la tête dans ton coin.

Tsubata : Je ne veux pas danser de toute façon, je n'ai pas trop le coeur à m'amuser.

Paï : Mai sje vais t'y obliger, tu es avec moi maintenant !

Je commence à rougir alors qu'elle se met à côté de moi pour finir son verre.

Paï : J'espère que tu acceptes d'être mon cavalier, tu ne vas pas laisser une jeune fille seule ?

Tsubata : Eh bien...

J'ai du mal à trouver mes mots alors je me contente d'un "oui" de la tête, après avoir lancer un petit sourire, pour annoncer que je renonce à résister. Nous finissons nos verres en discutant un peu puis elle s'empare du mien pour le poser sur une table. Elle se dirige vers moi et me prend le bras pour m'emmener sur la piste de danse, alors que j'ai essayé de me retenir. Je passe à proximité de Kaiser qui se met à rire en me voyant, puis il retourne papotter avec deux filles, me laissant seul à mon pauvre sort.

Paï se colle contre moi et prend mes mains afin de danser, je ne suis pas du tout un expert dans ce domaine mais je considère cette épreuve comme un entraînement et je finit par m'en sortir. Je dois avouer que Paï me trouble, elle semble irréelle sous la lumière de la piste, sa robe ondulant sous ses mouvements gracieux, son sourire et son regard pétillent de joie, j'en arrive même à sourire et à m'amuser maintenant.

La soirée finit par se terminer après quelques heures que je n'ai finalement pas vu passer. Kaiser est reparti aussitôt à la chambre après avoir saluer notre amie qui me tient encore un peu compagnie.


Paï : J'ai passé une agréable soirée, merci Tsu.

Tsubata : Merci de m'avoir poussé à m'amuser, ça m'a fait du bien finalement.

Paï : Il faut apprendre à se distraire et sourire, même quand ça va mal. Nous devrions aller nous coucher.

Tsubata : Oui, nous aurons le temps de discuter demain.

Elle s'approche de moi et m'embrasse sur la joue puis elle me fait signe avant de disparaître. J'en fais autant et je retourne à ma cabine. Un peu de repos ne me fera pas de mal après ce bon moment que je viens de passer, je ferme les yeux, repensant à cet instant magique et ne pensant pas, pour une fois, à mon fardeau.

Message édité par Heul Mercredi 14 Maisial 638 à 11h41.
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Chapitre 8 : Tendre nuit à Janos

Nous nous reposons un long moment et nous nous réveillons grâce au bâteau qui annonce notre arrivée à Janos. Nous nous préparons aussitôt et rejoignons Paï sur le quai. Visiblement, le port ressemble à peu près à celui de Palm et nous décidons d'y faire escale. La journée se termine déjà et nous préférons louer une chambre plutôt que d'aller directement à Gardress.

Kaiser s'est occupé de la réservation et il nous a prit une chambre pour 3 personnes, il n'a pas songé à ce que Paï aimerait, mais visiblement ça ne la gène pas trop, elle nous fait confiance de toute façon et puis l'intimité des clients est préservée comme il faut, avec le confort nécessaire. Nous décidons de passer un peu de temps à la taverne et de manger un morceau, tandis qu'il commence à faire sombre dehors. Il y a de nombreuses spécialités dans cette partie du continent, Kaiser opte pour un Bratzilia Corsé, une sorte de viande très épuicée et accompagner d'une quantité vaste de légumes de la région. Paï préfère manger une assiette de légumes recouverte de sauce Pirazili, une spécialité à base de plantes relaxantes que les cuisisiers ont malaxé et chauffé à haute température. Pour ma part, je me suis contenté de Coritos, des petites bouchées de viande enroulées dans une feuille de Pignas, une plante aromatique qu'on ne trouve qu'ici.


Kaiser : Ils sont vraiment doués pour la cuisine dans cette ville.

Paï : Oui, nous venions parfois manger ici, quand ma mère allait bien.

Kaiser : Vous reviendrez de nouveau. Je pense que je vais passer une partie de la soirée ici, il y a de l'animation et ils ont aussi une liste impressionnante de cocktails.

Tsubata : Tu ne penses qu'à t'amuser non ?

Kaiser : Il vaut mieux ça que de s'ennuyer non ?

Nous nous mettons à rire, continuant notre festin tout en discutant, puis, nous quittons l'établissement après avoir payé, excepté Kaiser qui commence une boisson puis rejoint une table où de nombreuses personnes semblent jouer à un jeu de hasard.

La nuit a donné à Janos un calme qui ne me déplaie pas. Beaucoup de monde reste à la taverne tandis que le reste dort paisiblement ou se ballade. Paï semble songeuse puis elle désigne du doigt un banc, situé près d'un pont qui surplombe une rivière. Nous nous asseyons, le regard dans le vide. Les étoiles brillent de mille feux, un peu comme les yeux de ma cavalière lors de la fête du bâteau. Je détourne mon regard vers mon amie qui semble me fixer depuis quelques minutes déjà.


Tsubata : Quelque chose ne va pas ?

Paï : Je me posais juste quelques questions, mais rien d'important.

Tsubata : J'en ai toujours une à te poser, pourquoi être venue ?

Paï : Je pense que vous êtes mon destin.

Je la regarde avec un air d'incompréhension, je ne vois pas où elle compte en venir.

Paï : Je ne suis pas vraiment la fille de Madoka. Elle m'a recueilli lorsque j'étais bébé. Elle est devenue ma seule famille depuis ce jour, mais j'aimerai savoir qui je suis réellement.

Tsubata : Ca peut être long non ? Tu ne sais pas même pas où chercher.

Paï : Je ne pense pas être normale, mes pouvoirs de guérison en sont la preuve, je ne sais pas d'où ils peuvent venir, j'aimerai trouver quelqu'un ayant les même capacités que moi, qu'ils me disent comment je peux être dôté de ces facultés.

Tsubata : Je comprends, je suis un peu comme toi. J'ai été recueilli par le village Ambrosia, ils étaient tous comme ma famille. Mais maintenant... il ne reste que Kaiser, que j'ai pu retrouver sur ma route, il était parti en voyage depuis plusieurs années.

Paï : Au moins tu n'es pas seul, nous t'aiderons à réaliser ta quête, et à retrouver ce sourire, que j'ai pu voir hier.

Elle pose sa tête sur mon épaule, admirant le ciel étoilé, alors que je reste mal à l'aise, replongeant de temps en temps dans mes souvenirs. Je me remémore les instants passés avec Zen, elle se mettait ainsi parfois, je me sentais si bien à cette époque. Je pense que mes deux compagnons de voyage peuvent m'aider à aller mieux, ils sont ma nouvelle force et je veux les aider en retour, je leur dois bien ça.

Nous continuons de discuter un peu et nous allons à l'auberge afin de terminer la soirée, alors que Kaiser continue de se détendre à la taverne. Nous nous allongeons et continuons de bavarder, évoquant nos vieux souvenirs, nos désirs et nous apprenon sà nous connaître avant de fermer l'oeil. Une nouvelle journée se termine et demain sera un jour important. J'espère vraiment que Ral sera rentré à Gardress et nous apportera les réponses sur la destruction d'Ambrosia.

Heul
Mardi 15 Aperirel 638 à 15h06#
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Chapitre 9 : Gardress

Ces deux derniers jours m'ont fait un bien énorme, j'avais besoin de me changer l'esprit, mais pourtant, je me suis réveillé de bonne heure, alors que le jour commence à peine à se lever. Je me prépare déjà à sortir prendre l'air que mes compagnons se lèvent à leur tour. Je ne sais pas s'ils pensent comme moi, mais j'ai un mauvais pressentiment, surtout vis à vis de ce maître. Je dois le rencontrer de toute façon et je ne renoncerai pas.

Kaiser : Tu es bien matinal, mal dormi ou c'est notre jeune amie qui te perturbe ?

Il se met à rire alors que Paï et moi rougissons.

Tsubata : J'ai juste une certaine inquiétude vis à vis de Ral Gordo, il me veut dans son armée, et e n'en ai aucune envie, je veux juste le questionner.

Paï : Il n'a pas le droit de te forcer, maître ou non, ne t'inquiète pas pour ça.

Kaiser : Ouais, autant en finir rapidement maintenant que tout le monde est prêt, allons à Gardress !

Nous quittons sans plus attendre Janos, après avoir acheté quelques vivres, puis nous marchons calmement vers notre prochaine étape afin de ne pas surmener Paï. Une longue route a été construite entre le port et Gardress et nous avançons sur cette dernière, sans crainte de nous perdre. De vastes plaines nous entourrent et le soleil semble vouloir se montrer aujourd'hui. Il n'y a que peu de créatures sur notre route qui nous est simple d'éliminer ou faire fuir. La plus redoutable d'entre elles fut d'ailleurs une sorte de bovidé aux longues cornes qui a eu la mauvaise idée de charger Kaiser. J'espère que la pauvre bète s'en remettra.

Nous finissons par apercevoir les murs de la ville, faits dans une roche épaisse et dont l'apparence montre l'importance de Gardress. C'est une véritable forteresse, très bien surveillée, et probablement la plus grande ville de cette région. Il est normal que Ral et son armée y résident, mais elle est également célèbre pour sa prison où de nombreux criminels y sont envoyés.

Nous décidons de franchir les gardes qui nous regardent avec prudence vu nos armes mais après avoir pénétré la ville, nous constatons que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Il y a énormément de guerriers de différents gabarits, s'amusant entre eux à se défier ou à montrer leur capacité à manipuler leur arsenal. Nous préférons les ignorer et nous rendre directement au siège du maître qui est aussi bien gardé que l'entrée de la ville.


Tsubata : Je vais m'y rendre seul, Kaiser, tu peux t'occuper de Paï s'il te plait ?

Kaiser : J'aurai bien aimé t'accompagner mais je préfère qu'elle ne reste pas seule, vu ce que j'ai pu voir tout à l'heure.

Paï : Merci, c'est vrai que ce n'est pas très rassurant ici.

Tsubata : Vous pouvez patienter à la taverne à côté en attendant, je vous y rejoins.

Je me dirige à l'entrée du bâtiment pour parler aux gardes.

Garde 1 : Que voulez-vous ?

Tsubata : Je dois m'entretenir avec le maître Ral Gordo, il souhaitait me voir suite à notre petite entrevue à Palm.

Garde 2 : Je vais voir ça.

L'un des gardes s'en va et revient aussitôt avec un homme qui me semble avoir vu avec le maître la dernière fois.

Soldat : Ah oui, je me souviens de lui, laissez le entrer, je l'emmène voir sire Gordo.

Les gardes s'écartent et je suis cet homme face à une porte assez imposante comparée aux autres et dont les gravures indiquent le haut statut de la personne s'y trouvant.

Soldat : Tu peux entrer.

J'ouvre la porte et j'entre dans la pièce qui est décorée de nombreux trophées et épées. Un grand bureau près d'une large fenêtre reste vide, avec de nombreux papiers le recouvrant. Ral est plus au fond, face à une cheminée, un verre à la main, puis il finit par se retourner vers moi, me proposant de m'assoir dans l'un des fauteuils à ses côtés.

Ral : Tu peux t'assoir, n'aie pas peur.

Tsubata : Merci mais je ne veux pas abuser de votre temps, j'aimerai juste avoir quelques renseignements.

Il reste silencieux et boit une gorgée de ce qui semble être un alcool fruité.

Ral : Je t'écoute.

Tsubata : Je suis originaire du village Ambrosia, situé à proximité du col du rapace. Mais il y a quelques jours, des guerriers l'ont complètement détruits, n'épargnant personne. Je n'étais pas sur les lieux à ce moment, mais l'un des villageois a réussi à me parler de l'incident avant de donner son dernier souffle. Je veux trouver le coupable.

Ral : j'ai entendu parler de cette affaire, mais je n'y suis pour rien, si c'est ce que tu veux savoir.

Tsubata : Mais c'est votre rôle de trouver les coupables et de les enfermer.

Ral : Un maître à de nombreuses responsabilités, je ne peux m'occuper de ce genre d'histoires.

Il semble afficher un léger sourire qui me fait douter sur ses propos. Je pense qu'il me cache quelque chose.

Ral : Pour être franc, j'ai deux choses à te divulguer, si tu acceptes la proposition que je t'ai faite à Palm.

Tsubata : Je ne veux pas faire parti de l'armée, je veux juste... me venger.

Ral : La vengeance...

Il se met à rire de vive voix.

Ral : Tu te sens capable de lutter face à une armée entière ? Je te souhaite bon courage.

Je sens la colère monter en moi, il est très doué pour énerver les gens, et je préfère me diriger vers la porte, comprenant que je perds mon temps avec lui.

Ral : Attends !

Je me retourne pour voir ce qu'il me veut quand un puissant courant d'air me fige sur place. Ral est face à moi, la lame de son arme plantée dans le mur, juste à côté de mon cou. Je n'ai pas eu le temps de sentir le moindre déplacement de sa part. Il me regarde froidement, comme insatisfait de notre discution.

Ral : Ma proposition de me rejoindre devait être considérée comme une obligation, tu ne partiras pas d'ici.

Je le pousse avec un coup de pied et je dégaine mon arme à mon tour.

Tsubata : Tu en sais sûrement plus que tu n'en dis, c'est toi qui n'as pas respecté ta parole.

Il s'élance et donne des coups d'épée rapidement que je bloque avec difficulté.

Ral : Tu dois me montrer plus de respect petit, je n'aime pas qu'on me tutoie.

Je recule en arrière afin de lui envoyer l'une de mes techniques. Je tends mon arme tout en sautant vers ma gauche puis je fais glisser ma lamesur le sol, en concentrant mon énergie.

Tsubata : Air Slash !!!

Une vague d'énergie glisse sur le sol en direction du maître qui semble surpris, il arrive néanmoins à contrer le choc en s'aidant de son épée.

Ral ; Pas mal, tu me plais de plus en plus, dommage que nous ne pouvons nous entendre.

Il commence à faire tourner sa lame dans tous les sens puis il se jette sur moi à une vitesse phénoménale, je n'arrive pas à déceler le moindre de ses mouvements. Je sens mon sang coulé, ma chair se découpée, mes habits s'arrachés. je suis au sol, et je vois son visage bien au dessus de moi. Il commence à me dire quelque chose que je n'arrive pas à percevoir. Je me sens faible et mes yeux se ferment, je me sens plonger dans un profond comas...
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Jeudi 17 Aperirel 638 à 09h42#
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Chapitre 10 : Les ruines Opéria

( Pensées de Paï )

Voici plusieurs heures que Tsubata est parti voir le maître Gordo et je commence à m'inquièter. Nous n'avons pas bougé de la taverne et je commence réellement à m'impatienter, chaque seconde semblant devenir une éternité.

Dehors, le ciel commence doucement à s'obscurcir doucement alors qu'une foule grandissante semble se former. Sans plus attendre, je me lève et je cours voir ce qui se passe, accompgnée de Kaiser.


Les villageois forment un arc de cercle autour d'une affiche. Vu la corpulence des personnes présentes, j'ai du mal à avancer mais mon ami s'empresse de régler ce léger incident. Mais ce que je vois m'effraie. C'est une liste de personnes qui seront exécutées dans 3 jours et Tsubata en fait parti, pour tentative de meurtre sur la personne du maître Gordo.

Paï : Quel monstre, ça ne peut pas finir ainsi !

Kaiser reste silencieux mais on peut voir sur son visage une immense colère. Il faut pourtant être réalistes, nous ne pouvons pas entrer dans cette prison où il doit être retenu, c'est une véritable forteresse et nous ne sommes que deux.

Paï : Que pouvons-nous faire...?

Kaiser : Pas grand chose actuellement...

Il me regarde avec une certaine peur dans les yeux, puis, il semble songeur, comme si, pour lui, il existerai une solution à essayer.

Kaiser : Es-tu capable de risquer ta vie pour lui, s'il y a un quelconque espoir de le sauver ?

Je reste silencieuse, plongeant dans mes plus profondes pensées. Je ne veux pas qu'il meure, quelque chose en moi me pousse à vouloir l'aider, mais que puis-je faire dans ces conditions ?

Paï : S'il y a un espoir, pourquoi ne pas essayer ?

Kaiser : Vite alors, suis-moi.

Kaiser m'emmène hors de Gardress et nous continuons notre route vers le nord est de la ville. Il ne m'a pas parlé de son plan, j'ai l'impression que nous fuyons ou renonçons à le sauver. Le chemin se fait de plus en plus étroit, la végétation recouvre notre passage, jusqu'à notre arrivée face à des ruines. Est-ce ici cet "espoir" se trouve ?

Kaiser : Nous y sommes... Les ruines Opéria.

Il commence à ouvrir les portes et nous pénétrons dans cette sorte de temple. Il fait sombre là dedans mais heureusement qu'il y a des torches. Kaiser ayant toujours du feu sur lui, il en allume deux que nous tenons fermement; pour ne pas perdre ce bien précieux dans pareil endroit. Nous avançons dans un long couloir quand mon ami commence à pousser un petit cri.

Paï : Ca ne va pas Kaiser ?

Kaiser : Une créature m'a attaqué, je n'ai pas eu le temps de la voir.

Je le vois se tenir une épaule, la plaie semble assez longu mais heureusement peu profonde et je me mets immédiatement à lui soigner ça tout en restant sur nos gardes.

Kaiser : Je vois, un chiroptère...

Paï : Qu'est ce que c'est ?

Kaiser : Un mammifère volant, celui-ci semble apprécier le sang, mais...

Il frappe subitement le sol de toutes ses forces, son poing le pénétrant aisément.

Kaiser : EARTH WALL !

Il soulève une partie du sol et dresse un mur de pierre, puis il saute sur ce dernier et s'élance dans les airs.

Kaiser : BEAST SMASH !

Il donne un puissant coup de hâche, sans que je puisse voir sa cible, et une chose s'écrase sur le sol alors que Kaiser repose pieds à terre. Je m'approche vers la créature, elle est impressionnante, de taille moyenne et portant deux grandes ailes cornues. De longues dents sortent de sa bouche ensanglantée, il ne l'a vraiment pas loupé...

Kaiser : Un incident en moins, continuons, le temps presse.

Nous reprenons notre route et arrivons face à un autel où se trouve un livre et une boule de verre. Je regarde le tout de plus près et je constate qu'ils sont solidement fixés dessus.

Kaiser : Je vais t'expliquer mon idée. Les ruines Opéria, comme certains autres temps, sont des vestiges d'une civilisation ancienne dont on ignore encore l'histoire. Elles sont cependant un accès vers une magie puissante d'après la légende, mais personne n'aurait réussi à l'acquérir... Car personne n'y a survécu. Tout ce que nous savons, c'est que seules les personnes ayant des bases en magie peuvent tenter de s'approprier cette force.

Paï : J'ai des pouvoirs de guérison, dont je ne connais l'origine, avec de la chance, ces ruines me permettrront d'en apprendre plus sur moi...

Je me place face à l'autel et j'ouvre le livre qui est écrit dans un langage étrange. Pourtant, je semble tout comprendre. Je suppose que c'est une écriture que seuls les mages peuvent déchiffrer. Je pose ma main sur la boule de verre et je continue de réciter les sortes d'incantations que contient ce grimoire. Des vents étranges apparaissent dans la salle, des éclairs jaillissent de partout et je me sens entrer dans un monde nouveau, totalement différent d'Exoria. J'ai l'impression d'être dans une dimension parallèle... Mais une ombre se dresse feca à moi, elle est énorme et son regard m'effraie.

??? : Mon apparence semble t'effrayer alors que tu ne m'as pas encore vu réellement.

La créature s'approche et je n'en suis pas plus rassurée. C'est une sorte d'oiseau gigantesque qui, pourtant, semble doter de nombreuses petites dents dans son long bec. Ses plumes sont d'un orange flamboyant, brillant de mille feux et atténuant de plus en plus l'obscurité qui m'entourre. Je me sens subitement aussi rassurée qu'apeurée, c'est un sentiment indescriptible qui m'habite et je ne peux m'empêcher de redouter ce qui va se suivre.

??? : Tu as en toi une magie intéressante, et tu as pu déchiffrer les écritures divines grâce à tes capacités, mais pour avoir mon pouvoir, ce n'est pas suffisant. Tu es étrange, une force contient tes réelles compétences. Je ne sais pas qui tu es mais...

L'oiseau semble réfléchir quelques instants.

??? : Tu m'intrigues, et pour avoir réussi à intéger ce doute en moi, je vais te laisser une chance de me montrer tes vraies valeurs... Je te prète ma force petite, tu comprendras rapidement comment faire appel à moi. Mon nom est... Zhu Que.

L'oiseau se change en une étincelante boule de lumière. Cette dernière entre en moi, sans que je comprenne vraiment ce qui m'arrive. Des flash divers me viennent à l'esprit et je me sens comme réveillée, de nouveau dans le temple en compagnie de Kaiser.

Kaiser : Tu sembles avoir réussi, que s'est-il passé ?

Paï : J'ai... un nouveau pouvoir... Zhu Que.

Kaiser : Zhu Que ?

Paï : Oui, le pouvoir de l'invocation, Zhu Que, l'oiseau vermillon Suzaku...

En quelques secondes, j'ai l'impression de connaître tout ce dont il y a à savoir sur cette magie et l'oiseau. Cette sensation est agréable et épuisante à la fois, mais je ne dois pas m'arrêter là, il faut aller aider Tsubata.

Kaiser : Sortons d'ici en vitesse, tu te reposeras à l'extérieur avant de retourner en ville, il faut que tu sois prête.

Je commence à quitter l'autel quand ce dernier s'ouvre en deux, libérant un dernier "cadeau" pour moi. Un long sceptre flotte dans les airs, je ressens une puissante harmonie à son égard, comme s'il m'a toujours été destiné. je le prend sans plus attendre et nous quittons l'endroit pour de bon. Une rude épreuve nous attend dans peu de temps, j'ai repris confiance en moi et je donnerai tout ce que j'ai pour sauver Tsubata, j'en fais le serment, et je ne pourrai pas réussir sans ton aide... Zhu Que.


Heul
Jeudi 17 Aperirel 638 à 15h05#
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Chapitre 11 : Jet Ronso

J'ouvre les yeux sur un nouveau décors, sombre, humide, froid. Un mal de dos accompagne une vilaine migraine et je me redresse du mieux que je peux afin de réaliser dans quelle galère je me trouve. Me voici en prison, sans mon épée, et je me doute bien que Ral me réserve un destin encore moins drôle. Mes espoirs, ma quête, mes amis... je vais tout perdre sans avoir le temps de comprendre pourquoi tout ceci est arrivé. Pardon Zen...

Je regarde au travers de mes barreaux l'atmosphère générale de cet étage de la prison. Visiblement, je pense me trouver au plus haut niveau, vu le faible nombre de cellules et l'entrepôt qui doit regrouper les vieilles affaires des prisonniers. Je suppose que mon épée s'y trouve. Il y a deux gardes assez costauds qui surveillent en silence l'endroit et un seul autre détenu avec moi, dans la "chambre" d'à côté. Je décide de lui parler, n'ayant pas vraiment d'autre activité à faire.


Tsubata : Nous sommes dans un sacré pétrin non ?

??? : Tu l'as dit, attendre sa mort, ça n'a rien d'amusant.

Tsubata : On va être exécuté alors ? Quel ordure...

La pire des sentences, je me demande si j'ai bien fait d'avoir refusé sa proposition...

Tsubata : Pourquoi es-tu ici... euh...

??? : Jet, Jet Ronso.

Tsubata : Moi c'est Tsubata Fire.

Jet : Enchanté. Pour ma part, les raisons sont : vol, mutinerie, et j'en passe.

Tsubata : De mon côté, j'ai juste refusé de rejoindre son armée, et je me suis défendu contre Ral Gordo.

Jet : Oui, tu es accusé de tentative de meurtre sur le maître, il en profite bien...

Tsubata : Et je suppose que les motifs qu'on te repproche sont tout aussi faux ?

Jet : Pas entièrement, la vérité est que je suis un ancien soldat de l'armée de Ral, je pensais défendre une cause juste, aider les Exoriens, mais j'ai rapidement réalisé à quel point le gouvernement tout entier est pourri. Il y a bien sûr de très bons maîtres, mais quand tu as Ral comme chef, tu as de quoi te poser des questions.

Tsubata : Et tu as essayé de te rebeller ?

Jet : J'ai seulement quitté l'armée, sans argent ni maison où rentrer. J'avoue avoir été obligé de voler, pour survivre. Je ne savais pas quoi faire... Je ne savais pas quel métier réalisé. Chasseur de prime ? Autant être resté dans l'armée. Mercenaire ? Sans mission, pas de salaire pour survivre. J'étais perdu... Et je regrette mes actes.

Tsubata : Ca peut se comprendre...

Je commence à lui raconter mon histoire, nous parlons pendant une bonne partie de la journée, et nous nous comprenons. La seule consolation à avoir dans notre situation, c'est ce soutien que nous nous échangeons mutuellement. Puis, la porte de ma cellule s'ouvre et l'un des gardes me fait face.

Garde : J'espère que tu te plais dans ta cage, tiens, c'est l'heure de la soupe.

Il pose une assiette remplie de jus et de légumes, ça n'a pas l'air très appétissant mais j'ai besoin de forces. Jet ne semble pas vouloir manger, il préfère méditer, pensant probablement au jour fatidique.

Tsubata : Tu devrais manger un peu, il faut garder espoir.

Jet : Tes amis ne pourront pas nous sauver, je préfère encore repenser aux bons moments que j'ai vécu jusque là que de manger. Je préfère mourir, sans la moindre force dans le corps, que de lutter sans résultat avec un corps en pleine forme.

Tsubata : Comme tu veux, mais moi... je n'abandonnerai pas... jamais... pour Zen et mes amis...

Jet se force à manger un peu de son repas pour me faire plaisir, suite à ma détermination. Nous essayons de dormir un peu mais vu l'état des cellules, ce n'est vraiment pas facile. Je passe ainsi mon temps à réfléchir, je dois trouver un moyen de sortir d'ici. Mais seul le visage de mon amie d'enfance occupe mon esprit. Zen...

Je me relève subitement, sujet à une violente migraine, comme à chaque fois où j'entrais dans ce chaos et que cet être me parlait, mais le mal est différent, plus intense. Tout mon corps tremble, et je me dirige vers les barreaux afin de solliciter l'aide des gardes. Jet se réveille et me regarde d'un air inquiet. J'ai l'impression de perdre le contrôle de ma propre personne.

Jet : Tsubata, ça va ?

Garde : Qui a t-il ? Tu espères que je tombe dans un piège si grossier ?

Je serre les barreaux de toutes mes forces et je me sens capable de les briser mais la douleur disparaît subitement, comme si rien ne s'était passé. Je ne comprends pas ce qui m'est arrivé et me voyant reculer, le garde ouvre la porte et m'assène un grand coup dans le ventre avec le fourreau de son épée.

Garde : Ca t'apprendra à te moquer de moi.

Tsubata : Sale...

Je me relève aussitôt et je fonce sur le soldat, le soulevant avec le peu d'énergie qu'il me reste malgrè son imposante armure et je le plaque contre le mur. Son équipier arrive pour l'aider et je me saisis instinctivement de l'arme du garde au sol. C'est cet instant qui déterminera si je vais vivre... ou mourir. Je frappe mon adversaire du mieux que je peux mais la lame de mon épée commence à se fissurer. Leur armure est vraiment de bonne qualité. Je décide alors de me ruer vers l'entrepôt; détruisant sa porte à l'aide de mon "TsukenHa" et j'y pénètre, récupérant enfin mon arme.

Je lance un nouvel assaut sur le garde qui ne peut suivre la cadence. Son épaisse armure est un handicap face à une bonne vitesse. Il commence à reculer et tomber après avoir trébucher sur son partenaire. J'en profite pour prendre les clés des cellules que je lance à Jet. Nous sommes tous les deux libres. Mon nouvel ami part récupérer aussi ses affaires, notamment une longue lance et en ressortant, il élimine directement les gardiens en les frappant sur le visage, dans une partie non protégée par leur casque.

Jet : Ca évitera pas mal de soucis, je ne veux pas qu'ils donnent l'alerte.

Tsubata : C'est trop tard... Il va falloir... Sauter par la fenêtre là bas !

Jet : Tu ne sembles pas savoir à quel étage nous sommes, mais je m'occupe de ralentir la troupe qui arrive.

Jet commence à se mettre dans une position offensive et il donne un coup de lance à distance, faisant de son arme le prolongement de son bras. Une vague d'énergie se forme dans la continuité de son mouvement, créant une explosion sur nos poursuivants.

Jet : Mon Bloody Mutaïto ne va pas les rallentir longtemps, sautons.

Sans plus attendre, nous sautons ensemble dans le vide. Nous ne savons pas si un miracle quelconque nous sauvera d'une pareille chutte, mais c'est notre unique chance de survivre. Tout semble s'arrêter autour de nous, le vent nous fait face, le ciel semble nous frôler, notre destin se joue en cet unique moment.
Heul
Vendredi 18 Aperirel 638 à 15h54#
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Chapitre 12 : Nouveau départ

Je me sens léger et lourd à la fois, j'ai l'impression que le sol se rapproche à une vitesse hallucinante mais une lumière aveuglante émerge de ce vide, traversant Jet et moi de plein fouet et étrangement, notre chutte s'arrête net. Nous avons atterri sur quelque chose d'assez grand et doux et c'est avec stupéfaction que nous nous sentons voler, nous éloignant de Gardress. Kaiser et Paï sont à nos côtés et je constate que notre "véhicule" aérien n'est autre qu'un immense oiseau. Ce dernier nous fait poser pied à terre dans un endroit assez reculé à la végétation luxuriante.

Kaiser : Il s'en est fallu de peu mais tout est bien qui finit bien finalement.

Tsubata : Les amis... Merci...

Je m'écroule à terre, soulagé d'avoir échappé à la mort. Jet pose une main sur mon épaule pour m'encourager, lui aussi doit éprouver les sentiments qui me remplissent actuellement.

Tsubata : Paï, Kaiser, je vous présente Jet Ronso, il était mon "voisin" de prison.

Jet : Enchanté tout le monde et mercI;

L'immense oiseau disparaît tout à coup et devient une sorte de particules lumineuses qui se mettent à rentrer dans le corps de Paï.

Tsubata : Qu'est ce que c'était ?

Paï : Zhu Que, une invocation. J'ai acquis ce pouvoir dans des ruines du coin, afin de pouvoir te venir en aide.

Tsubata : Impressionnant, je te dois beaucoup Paï.

Elle se met à s'accroupir pour arriver à ma hauteur et m'embrasse sur le front.

Paï : Merci à toi, je sens que je vais avoir les réponses que je cherche, sur mes origines grâce à toi, alors je t'aiderai jusqu'au bout, pour que tu aies les tiennes.

A peine a t-elle eu le temps dire sa phrase que je me ressens plonger dans ce monde hallucinatoire, où l'inconnu se mêle à cette présence. Je me retrouve face à lui, il me semble que je le vois de plus en plus clairement. Il garde cet air sournois, ce regard haineux, cette aura malfaisante. Il me fait peur, et pourtant, il me semble si familier. Est-ce parce qu'il garde ma silhouette ? Le signe flamboyant qu'il a sur le front atténue la tristesse de cet univers chaotique. J'aimerai comprendre pourquoi tout ceci m'arrive...

??? : Nous nous retrouvons enfin Tsubata.

Tsubata : Pourrais-tu enfin me dire qui tu es...?

??? : Tu devrais pourtant le savoir... N'est-ce pas évident, quand tu me vois ?

Tsubata : Tu veux dire... que nous sommes la même personne ?

??? : En partie, patiente encore, tu comprendras rapidement. L'heure est proche.

Je commence à souffrir atrocement puis je me retrouve dans la réalité, j'ai l'impression que mes entrées dans ce que je pourrai appeler " les Ténèbres" sont de plus en plus violentes et douloureuses. Je me relève avec difficulté et je remarque que mes partenaires semblent tous aussi inquiets qu'étonnés.

Tsubata : Désolé, j'ai souvent ce genre de problème depuis quelques temps... Je ne comprends pas pourquoi.

Kaiser : C'est que...

Jet : Tu avais pris une autre apparence pendant quelques secondes, ce fut bref mais... Une aura rouge émanait de ton corps, tes cheveux et tes yeux étaient de la même couleur et un signe étrange est apparu sur ton front.

Tsubata : j'étais devenu cet être...? Que m'arrive t-il...?

Paï s'approche de moi et me prend dans ses bras, voulant me rassurer.

Paï : Ne t'inquiète pas, nous serons là, et nous t'aiderons, quoiqu'il arrive.

Tsubata : Merci... Mais maintenant, qu'allons-nous faire ?

Jet : D'après ce que tu m'as raconté, je suppose qu'il faudrait rencontrer un autre maître. Je te recommande Ian Daryl, un homme très intelligent et qui ne ressemble en rien à Ral, il t'aiderait sûrement. Mais il y a encore mieux.

Kaiser : Oui, je pense savoir mais... Ral sera présent là bas non ?

jet : Oui, la ville d'Aragion. Le grand tournoi aura lieu prochainement.

Tsubata : De quoi s'agit-il ?

Jet : Tous les ans, un tournoi a lieu dans la belle ville d'Aragion, lieu où réside le maître Raken. Tous les plus grands guerriers de ce monde pourront s'affronter afin d'acquérir un droit auprès des maîtres. Tous les dirigeants exoriens seront présents, ou presque.

Kaiser : Et donc, le vainqueur pourra rencontrer les maîtres et demander son "droit". Ca peut être une grosse somme d'argent, avec une limite fixée, un "pouvoir" particulier que les maîtres peuvent valider, ou un tout autre souhait.

Tsubata : Je pourrai donc leur demander d'enquêter sur la destruction d'Ambrosia ?

Kaiser : Si tu gagnes, oui, mais... il faut qu'"il" ne soit pas là... Ce qui m'étonnerait.

Tsubata : Qui ça ?

Kaiser : "Démon".

Tsubata : Démon ?

Kaiser : Il n'a jamais perdu une seule fois, sa maîtrise du combat est tellement bonne que même les maîtres le considèrent comme leur égal. Démon est devenu son surnom, il n'a jamais voulu divulgué sa véritable identité.

Je commence à craindre un nouvel échec, mais je dois essayer et perfectionner mon art.

Tsubata : Je vais faire de mon mieux, et puis, vous pouvez peut-être m'aider ?

Kaiser : Pourquoi pas ? Ca peut être amusant.

Jet : Je veux venir avec vous, si ça ne vous dérange pas. Je n'ai plus vraiment d'endroit où aller et ça ne m'étonnerait pas que tes problèmes n'aient pas été causées par quelqu'un du gouvernement. Ambrosia n'a sûrement pas été le seul village détruit.

Tsubata : J'accepte ton aide Jet, et puis tu as des choses à réler avec certains maîtres je pense. Quelle est notre prochaine destination ?

Kaiser : Ral a probablement averti les postes situés aux frontières du continent au sujet de votre évasion, il faudra pourtant passer par celui à l'est d'ici. On pourra utiliser Zhu Que peut-être ?

Paï : J'ai besoin de récupérer un peu, c'est un pouvoir assez récent qui me demande beaucoup d'énergie.

Tsubata : Nous essaierons de passer, quitte à nous battre.

Kaiser : Il faudra faire vite, toute la région va se mettre à nous traquer, et notre tête sera sûrement mise à prix.

Jet : Nous devrions passer par les grottes souterraines, mais elles contiennent de nombreuses créatures hostiles. Nous reprendrons des forces au village d'Hyllendra près de la frontière.

Tsubata : Parfait, alors allons y !

Nous partons vers un nouveau continent, avec un nouvel allié. Ma quête stagne mais je garde confiance, car je sais que je peux compter sur mes amis, ils deviennent peu à peu ma plus grande force, et je sens, au fond de moi, que grâce à eux, je réussirai à gagner cette lutte incessante pour la vérité.

Message édité par Heul Lundi 21 Aperirel 638 à 08h04.
Heul
Lundi 21 Aperirel 638 à 17h03#
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Chapitre 13 : Danger sous terre

Kaiser, Paï et moi suivons Jet qui nous amène face à une vaste zone sableuse, où le sol est parsemé de plusieurs sortes de tunnels, comme si nous étions face à une fourmilière géante. Nous allons devoir emprunter l'un de ces chemins souterrains afin d'éviter de nous faire repérer par les hommes de Ral jusqu'à notre prochaine étape.

Paï : Ce n'est pas très rassurant ici...

Tsubata : Ne t'inquiète pas, reste près de nous et tout ira bien.

Paï commence à agripper mon bras ainsi que celui de Kaiser tandis que notre dernier compagnon reste devant, poinant sa lance droit devant lui afin de détecter tout danger ou obstacle possible. Il fait de plus en plus sombre, malgré quelques éclaircissements à chaque crevasse pouvant nous ramener à la surface. Tout semble devenir de plus en plus froid et inquiétant au fil de notre route. Des bruits retentissent à chaque instant, se prolongeant par des échos qui ne font qu'empirer la panique de notre amie.

Notre chemin semble cependant se passer sans encombre. Aucune créature hostile ne nous a retardé, si ce n'est que quelques petits insectes pas vraiment dangereux. Puis, nous nous sentons approcher d'une zone éclairée où, à notre grande surprise, semble couler de l'eau. Nous nous dépêchons d'aller explorer cet endroit et, nous finissons par nous retrouver face à une énorme crevasse où se trouve végétation ainsi qu'une sorte de cascade. Je ne pensais pas trouver un lieu pareil sous terre et nous décidons d'y faire une pause.

Kaiser et Jet remplissent leur gourde après avoir confimer la qualité de l'eau tandis que Paï et moi sommes allongés à regarder les parois de la zone, brillant comme une multitudes d'étoiles. Le spectacle enchanteur est sûrement dû à l'humidité et la constitution des roches d'ici.

Nos deux compères finissent par nous rejoindre et nous commençons tous à fermer les yeux, avant de reprendre rapidement nos esprits suite à un cri de la fille du groupe.


Tsubata : Que se passe...

Paï : Des... Des...

Paï montre du doigt ce qui lui a causé cette peur et je comprends rapidement la nature du danger. Deux lombrics gigantesques sortent de deux cavités et visiblement, ont pour objectif de nous engloutir. L'extrêmité de ce qui semble être leur tête laisse apparaître un large orifice parsemé de nombreuses pointes, probablement leurs dents. L'une des créatures charge Paï qui manque de se faire écraser si Kaiser ne serait pas intervenu. Il a réussi à retenir le poids du monstre avec ses mains, s'enfànçant tout de même dans le sol sous la force du coup.

Kaiser : Un coup de main ne serait pas de refus... Je ne tiendrai pas longtemps.

Notre ami semble faiblir mais Paï l'aide en retour en lui lançant son sort "Breath", magie redonnant un peu d'énergie physique. Jet s'élance en s'aidant des murs pour transpercer de sa lance la bète qui est passée à l'offensive ce qui ne lui pose pas de problème. Le colosse du groupe peut ainsi jeter le corps du Lombric géant qui créer une grosse secousse en s'écrasant sur le sol. La dernière créature me fait face et j'arrive à repousser chacunes de ses charges à l'aide de mon épée. Elle est assez rapide malgré son poids mais pas assez pour m'avoir, fort heureusement.

En observant chacune de ses attaques, je remarque qu'elle essaie désormais de m'avaler directement. J'en profite alors de ce point mort pour m'élancer directement dans l'orifice qui lui sert de bouche pour la transpercer totalement avec un "TsukenHa horizontal". J'ai pris de gros risques mais mon initiative s'est avérée efficace et nous sommes désormais en sécurité.

Jet : Bien joué, ils étaient assez costauds mais on s'en est bien sorti.

A peine ai-je eu le temps de me laver un peu du sang du monstre que plusieurs de leurs confrères sortent à leur tour de leur terrier.

Kaiser : Encore... Il ne faut pas rester ici. CRACHING CANNON !

Kaiser s'appuie sur l'une des parrois et s'élance comme un boulet de canon sur le mur opposé, créant un nouveau passage vers la surface. Il utilise ensuite sa force pour élargir la sortie en détruisant ou soulevant un maximum de terre alors que Paï invoque Zhu Que. L'oiseau nous emmène à la surface et nous écarte un peu du danger. Nous reposons pieds à terre à quelques kilomètres du village où nous devons faire escale.

Jet : Finalement, nous aurions dû aller à Hyllendra normalement.

Kaiser : Oui, ne perdons pas de temps, les bestioles seraient capable de sortir de leur tannière.

Nous reprenons la route à vive allure, restant chaque seconde sur nos gardes. Exoria regorge de dangers qui m'étaient inconnus jusque là, je prends conscience de l'importance d'être entourré, surtout pour mon combat, mon désir de vérité. Je donnerai tout ce que j'ai désormais pour la sécurité du groupe et l'accomplissement de nos objectifs communs.

Message édité par Heul Mardi 22 Aperirel 638 à 14h46.
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Mardi 22 Aperirel 638 à 14h45#
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Chapitre 14 : Gain de force

Nous voici enfin arrivés à Hyllendra, tous sains et sauf malgré une certaine fatigue suite à notre dernière lutte et notre petite marche. C'est un petit village assez rustique, mis en avant par ses couleurs et son charme ancien. Une odeur se propage dans l'air, dûe aux fleurs embellissant les lieux de partout. Il y a peu d'établissements ici, juste une taverne faisant également auberge pour les quelques voyageurs désireux de passer dans la région voisine et un petit magasin, nécessaire aux vivres des habitants.

Jet : Il est inutile de vous dire que nous n'y passerons pas la nuit, n'est ce pas ?

Tsubata : Oui, Ral doit se douter que nous recherchons à changer de continent et c'est sûrement l'un des villages qui sera fouillé.

A peine ai-je eu le temps de répondre que Kaiser tend une main pour nous recommander de nous taire. Nous nous dissimulons derrière l'une des maisons et observons au loin. Quelques soldats de l'armée du maître semble faire une ronde au coeur du village. Nous continuons de regarder la scène quand le propriétaire du bâtiment derrière lequel nous sommes nous fait signe d'entrer. Nous nous exécutons sans réfléchir en le remerciant de son geste.

??? : Vous êtes des fugitifs non ? Ne vous inquiétez pas, vous êtes en sécurité ici.

Paï : Merci de votre aide.

??? : Appelez moi Densel.

Paï : Enchanté.

Nous racontons notre histoire à Densel qui semble aussi attentif que songeur. Il finit par se lever et regarder par sa fenêtre. Après quelques secondes, il ouvre l'une de ses armoires et remplit un sac de nombreuses vivres qu'il confie ensuite à Kaiser.

Densel : Je ne peux hélas vous aider d'avantage, prenez ce sac et partez en vitesse, les gardes sont entrés dans l'auberge alors profitez en.

Tsubata : Merci de ton soutien, nous y allons.

Nous remercions tous Densel et quittons rapidement le village en direction des monts à proximité. Nous établissons notre "campement" dans une caverne peu profonde, sans perdre notre garde sur ce qui pourrait se passer à l'extérieur.

Jet : L'endroit semble sûr.

Kaiser : Nous devrions en profiter pour nous entraîner ensemble un peu, nous avons un peu de temps avant qu'il ne fasse nuit et il serait préférable de mettre au point de nouvelles techniques.

Tsubata : Oui, bonne idée.

Nous commençons à nous battre tous ensemble, observant les techniques des autres, sans pour autant chercher à gagner ou blesser. Paï se charge de soigner nos blessures superficielles tout en essayant de percevoir l'environnement qui nous entourre, comme si quelque chose l'appelait.

Notre fatigue s'accroit mais nous prenons tous plaisir à nous affronter. Nous avons un style bien différent et nous voir nous est très instructif. Je commence à améliorer mon "TsukenSho" et je pense avoir trouver de quoi agrandir sa panoplie de coups.

Nous nous arrêtons afin de tenter de nouvelles attaques. Visiblement, nous en avons conçu chacun deux nouvelles.


Jet peut désormais utiliser les coups "Thunder Fall" qui permet de fournir à son arme les propriétés de la foudre en y insérant une partie de son énergie et "Furious Press", une série de coups de lance donnée à une vitesse prodigieuse, pouvant aussi provoquer une pression de l'air.

Kaiser a acquis les techniques "Earth Spring", appelant l'énergie vitale de la terre pour améliorer ses capacités physiques ou celles d'un de ses alliés et "Fahrenheit", permettant de créer une énorme onde sysmique dans le sol aboutissant à une explosion d'énergie sur ses cibles.

Pour ma part, j'ai ajouté à mon "TsukenSho" les coups "Tsuken Ryutenha", concentrant mon énergie et ma force physique dans mon épée et pouvant trancher toute matière solide et "Tsuken Ryusempa" qui est l'opposé de l'attaque précédente, reposant sur la vitesse d'exécution et est donc moins puissante, mais elle peut fendre les sorts magiques.

Nous nous asseyons tous les trois afin d'observer les progrès de Paï qui semble très calme. Elle finit par lancer une nouvelle magie de soin afin de nous restaurer. ce dernier permet de guérir plusieurs personnes en même temps. Quand à son nouveau sort, il est bien plus surprenant que les notres. Après avoir répondu spirituellement à cette "voix" qu'elle semblait entendre, elle a pu faire acquisition d'une seconde invocation. C'est "Xuanwu" la tortue noire, créature à la carapace indestructible, servant essentiellement à la protection. Un allié fort utile en conclusion que nous présente notre amie.


Kaiser : Nous sommes tous devenus plus forts en une nuit, c'est assez impressionnant.

Tsubata : Il nous faut au moins ça pour demain, car il faudra essayer de franchir la frontière.

Paï : Nous devrions nous reposer, nous devons tous reprendre des forces.

Nous nous allongeons tous, sous l'oeil bienveillant de la tortue que Paï a appelé afin de monter la garde. Fort heureusement, elle ne lui consomme pas trop d'énergie si cette dernière n'utilise pas sa force défensive. Nous pouvons enfin dormir, avec plus de confiance et de calme qu'avant. Espérons que notre gain de force demeure suffisant pour la suite de notre aventure.

Message édité par Heul Mercredi 14 Maisial 638 à 11h38.
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